Alpine, la marque française qui veut faire rêver les Américains
Non seulement Alpine veut vendre ses voitures aux Etats-Unis, mais elle compte sur son succès aux USA pour atteindre ses objectifs ambitieux.
Alpine a de grandes ambitions. Actuellement, la marque sportive du groupe Renault ne vend qu’un seul modèle, la savoureuse A110 qui s’impose d’ailleurs comme la voiture de sport la plus vendue de France en 2022. Mais Luca de Meo a de gros projets pour la marque fondée par Jean Rédélé, qui incarne désormais le haut de gamme sportif et électrique de tout le groupe. Alpine doit lancer trois premiers modèles entièrement électriques à partir de la fin de l’année 2024 : une compacte basée sur la nouvelle Renault R5, un SUV familial compact reposant sur la plateforme des Renault Mégane E-Tech et Nissan Ariya puis une authentique sportive conçue avec l’aide de Lotus, remplaçant directement l’A110 actuelle.
Dans un second temps, Alpine doit proposer deux SUV électriques de grande taille pour rivaliser avec les Porsche Macan et Cayenne ainsi que le gratin des modèles du genre. Pour l’instant, on ignore quelle base technique utiliseront ces deux grands modèles même si Laurent Rossi, le patron de la marque, n’excluait pas récemment de reprendre la base technique du Lotus Eletre. Une chose est sûre : ces deux grands SUV électriques seront importants car Alpine veut les commercialiser aux Etats-Unis. Comme le rapportent les journalistes d’Automotive News, le marché américain est carrément vital pour que la marque arrive à ses objectifs. « Les Etats-Unis représenteront la destination principale pour ces deux voitures », a-t-il déclaré lors d’une vidéoconférence avec plusieurs journalistes.
Les Etats-Unis, un gros marché pour Alpine ?
Il faut dire que les prévisions d’Alpine donnent un peu le tournis : Luca de Meo vise un volume de vente mondial de 150 000 exemplaires par an d’ici la fin de l’année 2030 pour sa marque de luxe. Pour arriver à ces niveaux importants (qui représentent tout de même la moitié de ce que réussit à vendre Porsche dans le monde), Alpine n’aura de toute façon pas d’autre choix que de s’implanter dans tous les marchés les plus porteurs de la planète. « Nous voulons aller aux Etats-Unis, marché qui doit nous permettre d’augmenter nos volumes dans de grosses proportions après l’arrivée de nos premiers modèles électriques », explique ainsi Laurent Rossi. Voilà aussi pourquoi le groupe Renault a renommé son écurie de Formule 1 « Alpine » et qu’elle se prépare à revenir au plus haut niveau des 24 Heures du Mans avec un prototype LMDh compatible avec le règlement du championnat américain : si Alpine veut se faire connaître partout dans le monde, ce n’est pas pour rien. Rappelons tout de même que les dernières tentatives de Renault pour s’implanter aux Etats-Unis ont été des échecs et qu’il faudra mettre en place une stratégie sacrément efficace pour parvenir à s’y imposer. Alpine peut-il être apprécié aux Etats-Unis autant que les marques de luxe françaises comme Hermès, Dior, Cartier ou Louis Vuitton ?
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