Alerte ! Pour Greenpeace, on a 10 ans pour stopper la vente de voitures thermiques
Nicolas Hulot, ex-ministre de l'écologie, avait fixé l'échéance à 2040. Pour Greenpeace, appuyé par une étude du centre aérospatial allemand, c'est bien trop tard ! Il faudrait arrêter de vendre des voitures thermiques en 2028. Soit dans 10 ans, pas un de plus...
Souvenez-vous, en juillet 2017, Nicolas Hulot, désormais ex-ministre de la transition écologique et solidaire, annonçait son intention de mettre fin à la vente des véhicules thermique en 2040. Une annonce qui, déjà, avait créé de sacrés remous, cette échéance apparaissant à certains comme très (trop ?) proche.
Pourtant, aujourd'hui, l'ONG Greenpeace va plus loin, et se montre encore plus alarmante. Son antenne belge publie aujourd'hui les conclusions d'un rapport commandé au centre aérospatial allemand (DLR). Pays que l'on ne peut pointer du doigt pour son autophobie...
Leurs chercheurs, grâce à des modèles informatiques, ont cherché à savoir quels étaient les scénarios nécessaires à mettre en place si l'on voulait respecter les termes des Accords de Paris, et ainsi limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C à l'horizon 2100.
Leurs conclusions sont sévères. Pour cela, il faudra complètement arrêter de vendre des véhicules thermiques dès 2028 ! Soit dans 10 ans maximum ! Et cela comprend les voitures essence, diesels, hybrides et même hybrides rechargeables. Une annonce tonitruante, qui remettra groggy une deuxième fois ceux pour qui le chiffre de 2040 avait déjà été un choc.
Arrêter de vendre, mais aussi réduire le parc de véhicules existant
Mais ce n'est pas tout. Il faudrait que, dans le même temps, le nombre de véhicules composant le parc roulant baisse de façon drastique. Leurs chiffres parlent d'une réduction nécessaire de 80 % des véhicules en circulation à l'horizon 2035 ! C’est-à-dire dans 17 ans. Ce qui signifie aussi, à l'échelle industrielle, un laps de temps infime. Le rapport de DLR souligne aussi que remplacer les voitures thermiques par des électriques ne serait pas une solution satisfaisante "au vu de leur impact sur le climat et de leur coût environnemental".
On parle donc bien, sur le papier, d'une véritable révolution industrielle et sociétale. Qui semble aujourd'hui utopique...
Sarah Fayolle, chargée de campagne Climat et Transport pour Greenpeace France, résume la situation du point de vue de l'association : "Pour limiter le réchauffement climatique et préserver nos ressources naturelles, il faut absolument réduire le nombre de voitures sur les routes, quelle que soit la technologie. La voiture individuelle doit laisser la place aux transports en commun, au train, au vélo, à la marche et au partage de véhicules". Elle déclare également, non sans une pointe d'humour : "Emmanuel Macron et son gouvernement avaient fixé l’échéance de fin de vente des véhicules diesel et essence à 2040 : c’est beaucoup trop tard ! De plus, cet objectif semble ne devoir même pas figurer dans le projet de loi mobilités, qui devrait être présenté au Conseil des ministres en octobre [2018]. Sur le changement climatique comme sur la pollution de l’air, Emmanuel Macron doit encore traverser la route et se mettre au boulot"...
Greenpeace demande donc aux gouvernements européens, et en particulier au gouvernement français, de prendre des engagements au plus sur la fin de la vente des véhicules thermiques. Seront-ils sensibles à cette nouvelle étude ?
Pour plus d'information sur cette étude, cliquez sur ce lien : http://www.greenpeace.org/belgium/Global/belgium/report/2018/POD%20Media%20Report%20-%20FR%20-%20vFINALb.pdf?_ga=2.77209493.1055909199.1537432227-2095014846.1537432227
Pour compulser l'étude complète du DLR (en anglais), cliquez sur ce lien :
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