Si on avait encore quelques doutes au sujet de la mainmise chinoise sur Daimler, le patron du groupe fleuron de l’industrie allemande les a dissipés. Dieter Zetsche, président du directoire, a en effet commenté l’arrivée du président de Geely Li Shufu au capital du constructeur automobile allemand en précisant qu’à cette aune, toute alliance industrielle future dépendrait de l'accord de son partenaire chinois BAIC. En la circonstance, Daimler n’est donc plus maître de son destin.
C’est comme si une logique de guerre commerciale s’était enclenchée entre les États-Unis et certains pays du reste du monde. Dont ceux de l’Union Européenne. Une escalade qui trouve sa source le 1er mars, date à laquelle le président Donald Trump a annoncé des taxes de 25 % sur les importations d'acier et de 10 % sur celles d'aluminium pour défendre ces industries qu'il estime être stratégiques pour son pays.
C’est une stratégie maintenant bien rodée dite du « ballon d’essai ». Il s’agit de la redondance d’une idée formulée à chaque occasion médiatiquement donnée pour l’instiller dans les esprits qui finiront par l’analyser comme un fait acquis. On a vu ça avec les 80 km/h sur les routes secondaires, qu’il faut par ailleurs entretenir. Et pour ça, nos dirigeants ont pensé à mettre à contribution les transports routiers. La ministre des Transports, Élisabeth Borne, confirme qu’on en prend le chemin.
Il y a exactement une semaine, c’était stupeur et tremblement dans une Allemagne qui se réveillait de son week-end avec son fleuron Daimler devenu chinois. Une opération rondement menée par un certain Li Shufu, fondateur et président du chinois Geely, ambitieux et stratège qui par un montage savant s’était constitué une participation de 7,5 milliards dans Daimler. Synonyme d’actionnariat majoritaire. Un si beau coup qu’il faut maintenant rassurer…
Près de trente présidents de département ont écrit une lettre au premier Ministre pour lui demander d'abandonner la baisse de la limitation de vitesse, estimant qu'elle impactait directement les habitants des campagnes.
Après deux ans de travaux, le raccordement entre les A6 et A89 au nord de Lyon est enfin en service. Il est désormais possible de faire Bordeaux Genève sans quitter l'autoroute.
Le milliardaire chinois Li Shufu, qui est aussi le président de Geely, a donc amassé discrètement une participation de 9,69 % dans Daimler, devenant ainsi le premier actionnaire de l’enseigne qui est aussi une icône en Allemagne. Si, dans un premier temps, Berlin n’a pas vu le coup venir, dans un second temps, le gouvernement d’outre-Rhin tente de recouvrer ses esprits. Mais le Chinois poursuit sa manœuvre, avec, pour conséquence collatérale, Volvo…
Vous avez sous les yeux le SUV diesel qui est probablement le plus performant du marché. Plus fort qu'un Audi SQ7, ce BMW X3 est passé entre les mains du sorcier Alpina qui en a fait un XD3 démoniaque.
Les annonces tombent en ce moment du côté du groupe automobile Daimler. Des informations qui tournent cependant autour des deux mêmes thèmes : la Chine et l’électrification de la gamme. Cette dernière sortie fait d’ailleurs la synthèse des deux. En effet, le groupe automobile allemand Daimler et le constructeur chinois BAIC vont investir 1,5 milliard d'euros dans une usine de véhicules Mercedes-Benz en Chine afin de booster la production de voitures électriques.
Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a profité de son passage à Mulhouse, notamment motivé par la visite de l'usine du groupe automobile PSA, pour annoncer qu’il réunirait début avril les dirigeants de l'industrie automobile tricolore. Ceci dans le but de discuter sur le déclin du diesel et sur les mesures à prendre pour accompagner cette nouvelle donne dont les atouts se trouvent du côté de la propulsion électrique. Un vaste chantier aux enjeux majeurs qui est cependant déjà largement entamé au niveau mondial.
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