Achat en occasion - SUV ou monospace : le grand match

De la même façon que les monospaces et monospaces compacts ont fait chuter les ventes de break à leur arrivée, les SUV, qui déferlent aujourd'hui sur le marché, font plier les monospaces. Certains constructeurs, à l'instar de Peugeot ou d'Opel, remplacent même leurs monospaces par des SUV…

Par exemple, le Renault Kadjar a rendu presque invisible le Scénic, qui tente de survivre en se "crossoverisant". La Peugeot 5008 de deuxième génération a troqué son costume de monospace compact contre celui d'un SUV. La Renault Modus a été mise à la retraite par le Captur…

Bref, la carrosserie monovolume n'est plus à la mode, et celle de baroudeur, si. Ce n'était pourtant pas gagné il y a 10 ans, quand les 4x4 étaient pointés du doigt comme les pires pollueurs du marché, et qu'on leur crevait les pneus dans des accès de rage écologique.

Ils ont su évoluer, consommer moins, se faire sexy et attirant. Au détriment donc, une dernière fois, des monospaces.

Cependant, de façon rationnelle, les prestations de ces derniers ne sont pas éloignées de celles des SUV. Ils sont même souvent plus pratiques, plus familiaux, et bénéficient d'une meilleure modularité ou d'un espace à bord plus généreux.

De plus, avec la désaffection relative dont ils pâtissent, leurs prix en occasion deviennent de plus en plus intéressants, comparés à ceux des SUV. Ils décotent plus rapidement, et peuvent donc représenter de bonnes affaires, comparés à leurs homologues baroudeurs, qui n'ont d'ailleurs le plus souvent de baroudeur que le look, vu qu'il se vendent à plus de 80 % en 2 roues motrices…

Bien sûr, si vous avez besoin d'une transmission intégrale, la messe est dite, seule un SUV disponible en 4 roues motrices pourra vous convenir. Mais pour les autres, ne pas céder aux sirènes de la mode pourrait s'avérer payant.

Des monospaces plus intéressants pour les familles, et qui décotent bien plus aujourd'hui

En effet, d'abord en termes d'habitabilité et de fonctionnalité, les monospaces sont le plus souvent supérieurs aux SUV. Sièges rabattables dans le plancher, individuels, coulissants sont le plus souvent leur apanage. Les volumes de coffre, nous le verrons plus tard, sont également soit proches, soit supérieurs. Les aspects pratiques, orientés famille, sont également à trouver du côté des monospaces : trappes de rangement, tablettes aviation, parfois portes coulissantes ou antagonistes…

Côté consommation, ça se tient à peu près, même si les SUV, plus lourds que les berlines dont ils dérivent consomment plus, c'est aussi le cas des monospaces. Certains sont tout de même plus aérodynamiques, mais sans gagner beaucoup. Les postes de dépenses "entretien" et "assurance" sont aussi très proches, du fait du partage des mêmes motorisations et de prix neufs assez proches. En tout cas, cela ne fait pas la différence.

Par contre, ce qui la fait, c'est la décote. Portés par une vague de sympathie qui ne fait que se renforcer, les prix en occasion des SUV baissent moins vite que ceux des monospaces. Et dans certains cas, pas qu'un peu, vous le constaterez page suivante avec nos matchs. Dans les cas extrêmes, le SUV est 25 % plus cher en moyenne que le monospace comparable ! Et en moyenne la différence de décote est supérieure à 10 % ! Et ça, dans un budget, ce n'est pas rien.

Voyons donc maintenant (enfin page suivante) en quelques matchs, à âges divers mais équivalents, à motorisation comparable, et bien sûr à catégorie comparable (on ne va pas comparer un Captur à un Scénic mais bien un Kadjar à un Scénic), si c'est le monospace ou le SUV qui est le plus intéressant. En se plaçant du côté acheteur, bien entendu.