Si vous êtes allé au Mondial de Paris, impossible de ne pas l’avoir remarqué sur le stand Renault. C’était lui la vedette avec la Twingo 3, je veux bien sûr parler du nouvel Espace. Comme vous avez pu le remarquer, il n’a plus rien à avoir avec les précédents. Adieu le monospace et bonjour le crossover. Un choix assumé par le constructeur au losange, conscient de l’engouement des acheteurs pour cette catégorie comme en atteste le succès du Captur par exemple.
Ce parti pris a des conséquences directes sur le style avec des lignes nettement plus « statutaires » grâce à de nombreuses pièces chromées comme par exemple le jonc courant sous les vitres latérales, les projecteurs 100 % LED ou la face avant qui partage des points communs avec d’autres modèles de la marque tels que la mise en avant du logo. De profil, ce changement d’époque se confirme avec un design nettement moins cubique, même si la partie arrière est toujours verticale. L’œil se porte tout de suite sur la vitre de custode très originale qui donne l’impression que le pavillon flotte, une partie de la carrosserie qui ne fait pas l’unanimité. En termes de dimensions, le nouvel Espace mesure 4,85 m soit une longueur identique au précédent Grand Espace, mais la hauteur n'est plus désormais que de 1,68 m soit 6 cm de moins. Il faut noter toutefois que Renault a préféré ne concevoir qu’une seule carrosserie. Il n’y aura donc pas de version Grand Espace sur cette génération.
Dans l’habitacle, c’est une véritable révolution. Fini l’instrumentation centrale, retour à une plus classique. Du moins dans son organisation car la présentation est très innovante. Ainsi, quand on prend place, notre œil est tout de suite attiré par la magnifique console centrale suspendue dominée par un large écran multimédia de près de 9 pouces implanté verticalement. Les ingénieurs ont particulièrement travaillé l’ergonomie, la vitesse et la facilité d’utilisation avec un maniement proche de celui d’une tablette. Elle accueille la seconde génération du système multimédia R-Link2 ainsi que différents réglages de la voiture que l’on peut entièrement personnaliser (coloris, ambiance, réglages sièges) grâce à un dispositif de profil. Attention, toutefois, cette console sera réservée aux déclinaisons pourvues de la boîte robotisée EDC, elle sera différente pour celles avec la boîte mécanique mais impossible d'en savoir plus pour l’instant.
Le conducteur aura face à lui une instrumentation 100 % numérique entièrement paramétrable, qui sera relayée par un affichage tête haute couleur. Rien à redire concernant la qualité de fabrication et les matériaux qui se situent dans la moyenne haute de la catégorie. Renault confirme ainsi la montée en gamme désirée avec une ambiance mêlant luxe et zénitude grâce à des mariages de teintes bien trouvés comme par exemple le dégradé de gris sur les sièges, déjà vu sur certaines DS, ou un toit panoramique pouvant être ouvrant d’une superficie de 2,8 m². Les rangements sont nombreux avec la reprise de la boîte à gants tiroir inaugurée sur le Captur ou un espace situé sous la console centrale.
À l’arrière, Renault a conservé les sièges individuels au deuxième rang. Comme l’empattement (2,88 m) a progressé de 16 mm, aucun problème d’habitabilité mais nous n’en dirons pas de même des places 6 et 7 qui sont désormais juste des strapontins, contre des sièges individuels auparavant : une conséquence résultant des tests clientèle faisant ressortir l’utilisation très rare de ces places mais également la lourdeur des sièges (27 kg). On déplorera tout de même l’absence d'espace aux jambes qui condamne ces places à du dépannage. En tombant dans une certaine facilité, on peut dire qu’il y a moins d’espace dans l’Espace.
Bon point concernant le volume de chargement qui oscille entre 660 et 2 040 litres (en 5 places et 2 places). Bien évidemment avec les 7 sièges, il faudra sacrifier des bagages. Pour faciliter le chargement, le plancher est plat mais c’est surtout la modularité qui a été optimisée grâce au système One-Touch, lequel permet de rabattre électriquement un ou tous les sièges grâce aux commandes se trouvant dans le coffre.
La dotation confirme la montée en gamme du véhicule avec le régulateur de vitesse adaptatif, l’alerte de franchissement de ligne, la reconnaissance des panneaux, les projecteurs automatiques, l’aide au parking avec repérage à 360°, les sièges électriques et massants, l’avertisseur d’angles morts, l’accès mains-libres ou le hayon électrique. Des équipements traditionnels à ce niveau sans être toutefois vraiment innovants, ce qui peut constituer une déception. La gamme se compose de 4 finitions : Life, Zen, Intens et Initiale Paris. Ce nouveau label, qui fait également son apparition sur la Clio, hérite d’une sellerie cuir pleine fleur, d’un système audio Bose et profite aussi de services dédiés comme un call center et de packs spécifiques comprenant notamment une extension de garantie ou un système de jockey pour venir chercher votre véhicule en cas de révision.
Lors de sa commercialisation, trois motorisations seront disponibles : 2 diesels, dCi 130 et 160 ch ainsi qu’une essence, Tce 200 ch. Les deux moteurs les plus puissants seront couplés à la boîte robotisée EDC (6 rapports en diesel et 7 avec l’essence) tandis que l’entrée de gamme diesel sera uniquement associée à une boîte mécanique à 6 rapports. Afin de satisfaire aussi bien les passagers que le conducteur, l’Espace sera doté de suspensions adaptatives, de 4 roues directrices ainsi que -pour la première fois chez Renault- de 5 modes de conduite (Eco, Confort, Neutre, Sport et perso) regroupés sous l’appellation Renault Multi-Sens. Le tout avec un poids en diminution de 250 kg par rapport au Grand Espace 4 et une consommation annoncée en diminution de 20 %. Ce qui s'annonce prometteur.
Avec son nouvel Espace, Renault veut donc se refaire une image sur le segment ultra-risqué du haut de gamme. Si les premiers éléments semblent concluants, reste à tester maintenant les qualités routières. Ce sera chose faite juste après le salon de Genève (mars 2015), date à laquelle nous devrions connaître également le dernier élément décisif : les tarifs.
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