Avec pas moins de 7 moteurs, dont les puissances s’échelonnent entre 90 et 205 ch, la palette de motorisations est large dès le lancement de cette nouvelle Mégane. Au catalogue, on trouve trois essence (TCe 100, 130 et 205 ch) et quatre diesels (dCi 90, 110, 130 et 165 ch).
Pour ce premier galop d’essai, nous avons choisi le dCi 130 ch. Un moteur que l’on connaît bien et qui peut être considéré comme l’un des meilleurs de sa catégorie. Une nouvelle fois, celui-ci ne nous a pas déçus. Avec ses 320 Nm de couple, il répond présent dans toutes situations avec des reprises toniques et des accélérations franches comme en atteste le 0 à 100 km/h abattu en 10 secondes. Un tempérament tonique en raison notamment de la cure d’amincissement subie par la Mégane, qui a ainsi perdu 90 kg à iso taille et iso équipement. Sans être trop bruyant à froid ou lors des phases d’accélérations, le 4 cylindres fait preuve d’une grande polyvalence, bien aidée en cela par la boîte de vitesses manuelle à 6 rapports qui offre un guidage précis et rapide, tout en ne possédant pas de rapports trop longs. Son dernier point fort demeure sa sobriété car, même en le sollicitant, nous avons enregistré une moyenne de 6,4 l/100 km – moyenne qui peut même descendre aux environs de 5,4 l/100 km avec une conduite plus coulée.
Toutefois, c’est au niveau de la tenue de route que nous attendions cette Mégane au tournant. Il faut dire qu’elle a fort à faire face à la Peugeot 308. Et elle a répondu présent. Si on devait qualifier son comportement par un seul terme, ce serait « homogène ». En effet, cette nouvelle Mégane dispose d’un excellent compromis confort/comportement, qui lui permet d’être à son avantage dans toutes les situations ou presque. Grâce à son système Multisense avec 5 modes de conduite, on peut faire varier son tempérament. Le mode Neutral, qui correspond à un mode automatique, se montre bien sous tous les rapports, tandis que le mode sport introduit un peu plus de dynamisme en jouant sur la réponse de l’accélérateur ou la consistance de la direction. Il faut toutefois noter que, contrairement à l’Espace ou à la Talisman, cette Mégane ne dispose pas d’un amortissement adaptatif. Il s’agit par conséquent d’un système classique qui donne totalement satisfaction. On notera toutefois quelques légers mouvements de caisse en conduite sportive. Si parfois un bon confort se fait au détriment du dynamisme, ce n’est pas le cas ici. En raison notamment de l’élargissement de ses voies (AV : + 47 mm et AR : + 39 mm), la Mégane est bien campée sur ses appuis. La direction se révèle consistante, précise avec de bons retours d’informations, ce qui permet de la placer au centimètre près.
Confortable, dynamique, cette nouvelle Mégane est assurément une réussite. Impossible toutefois de ne pas dire un mot sur la 308 qui nous semble tout de même un cran au-dessus. Une impression due indéniablement au petit volant mais aussi à la plus grande agilité de la lionne. Attention toutefois, Renault possède dans sa manche un atout majeur : son système 4Control, une exclusivité sur le segment des compactes. Même si ce dispositif n’est disponible qu’avec la Mégane GT à laquelle nous consacrerons un sujet plus détaillé prochainement, il se révèle tout simplement génial. Ainsi pourvue, la Mégane devient tout simplement un bonheur à mener, avec des vitesses de passage impressionnantes et une efficacité redoutable, tout en garantissant une plus grande sécurité avec la possibilité de corriger aisément sa trajectoire dans le cas d’une entrée en virage trop optimiste. Très peu de berlines sont en mesure de se targuer d’une telle agilité. On ne peut qu’espérer que Renault généralise ce 4Control à des versions plus basiques (ce qui n’est apparemment pas exclu). Pas de doute, l’essayer c’est l’adopter !
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