Spécial vacances : on a dormi dans un van

Icône des surfers et des beatniks, le van allie la fonctionnalité d’un camping-car à la maniabilité d’une voiture. À l’heure des vacances, nous avons passé une nuit à bord du Volkswagen California pour vérifier si l’expérience relève davantage du camp militaire ou de l’hôtel 4 étoiles.

Depuis près de 60 ans le Transporter, l’utilitaire de Volkswagen  est proposé en différents aménagements. Du camion frigorifique à la navette VIP, le modèle allemand est plus qu’une voiture, c’est un couteau suisse. Le California que nous testons aujourd’hui est le dérivé « tourisme ». Un bon moyen d’allier la compacité d’un monospace à la fonctionnalité d’un camping-car.

L’habitacle a été totalement réaménagé par le constructeur. Les sièges avant pivotent à 360° pour offrir un véritable petit salon et permettent ainsi de faire face à ses invités. Vous pouvez également dîner sur la table coulissante adossée aux placards ou encore jouer aux cartes lorsqu’il pleut dehors. Le Calirfornia dispose d’une kitchenette incluant un réfrigérateur de 42 l (suffisant pour deux bouteilles d’eau et quelques victuailles) et un bloc-évier / table de cuisson. Ce dernier est alimenté en eau via une pompe électrique qui puise sa source dans un réservoir d’eau de 30 litres, à remplit soi-même au préalable avec un tuyau d’arrosage classique. Le gaz est quant à lui fourni par une bouteille entreposée discrètement mais en toute sécurité à l’arrière du véhicule.  L’allemand offre des rangements en quantité et surtout bien pensés pour le transport. De la vaisselle aux vêtements, tous disposent de leur coffre attitré.

Si le soleil vient à pointer le bout de son nez, aucun problème, le California vous offre de quoi jouir d’une « terrasse ». Le store coulissant et réglable en hauteur vous offrira de quoi siroter l’apéro à l’ombre. Il est situé en extérieur et se déploie facilement via une manivelle fournie à cet effet. Le décor se construit via la table de camping (fournie de série sur cette version) parfaitement intégrée dans la portière. Cette dernière est accompagnée de deux véritables chaises habilement logées  dans le hayon.  L’opération prend 5 minutes montre en main pour profiter du paysage en plein air.

Le gros avantage du California, c’est qu’il peut évoluer en totale indépendance et vous offrir l’occasion de pratiquer le camping « sauvage ». Une batterie parallèle se charge de garantir une autonomie suffisante pour une nuit complète. Elle alimente le réfrigérateur, les éclairages, le chauffage et la ventilation. Toutes ses fonctions sont gérées depuis le panneau de commande central. Si l’envie d’une douche se fait ressentir (il n’y a malheureusement pas de salle d’eau) vous pourrez en profiter pour stationner dans un véritable camping et en prime vous raccorder au branchement électrique traditionnel (230 V) via la prise située à l’extérieur du véhicule. Prévoyez une rallonge.

Lorsque l’heure du dodo a sonné, c’est aussi facilement que vous pourrez mettre en place les deux couchages à disposition. En bas, le California propose une banquette convertible (200 x 114 cm) adaptée à un adulte ou deux ados. C’est ferme mais supportable pendant une ou deux nuits. En haut l’allemand s’avère bien plus accueillant grâce à son lit double (200x120 cm) posé sur un véritable sommier à lattes. Il suffit pour cela de relever électriquement le toit. La manipulation dure 30 secondes le temps d’ajuster la toile. La « chambre » du haut offre ainsi tout le confort nécessaire : liseuses, aération, rangements, etc. Mais cela se mérite. Pour y  accéder, il faudra vous contorsionner en passant par la petite ouverture située au-dessus des sièges de cabine.

Ces prestations de luxe se négocient au prix fort, dès 47 230 €. Comptez 49 420 € pour notre version d’essai équipée 2.0 TDi 140 ch (le California peut opter aussi une boîte automatique et une transmission 4x4). Il vous faudra avaler des kilomètres et plusieurs nuits de sommeils pour amortir cet achat conséquent. Malgré les nombreux équipements à disposition et son aménagement bien pensé le California offre un confort plus spartiate qu’un véritable camping-car. La philosophie de ce véhicule convient davantage à de jeunes familles actives ou encore à des sportifs plutôt qu’à des retraités.