Non, la prise d'air n'est pas là pour faire joli !! Ce n'est pas qu'un attrape mouches – pauvres insectes s’ils savaient – mais un indispensable apport d'air pour refroidir efficacement les ardeurs du moteur. Car il est violent le bougre !! Moteur 2.0 Boxer turbocompressé développant la bagatelle de 225 ch à 5600 tr/min et affichant un couple camionesque de 300 Nm à 4000 tr/min, voila qui donne immédiatement le ton de la débauche de puissance qui se déverse une fois le contact établi.
Cette brutalité se retrouve dans les performances qui donnent tout de suite le tempo. Avec une vitesse de pointe de 230 km/h et sa transmission intégrale permanente qui réparti le couple de façon équitable – 50/50 – entre l'avant et l'arrière. Vous l'avez compris la WRX, qu'elle soit SW ou non, est là pour bouffer du chrono !! Mais au-delà de la technique et des chiffres, c'est encore derrière le volant que ça parle le mieux. Ainsi, première enclenchée, on effleure l'accélérateur tout en embrayant avec précaution et là,... surprise, la Subaru sait aussi être civilisée à bas régime. La ville n'est pas un enfer loin de là, la boîte parfaitement étagée et le couple aidant, en milieu urbain, elle s'en sort plutôt bien. Mais c'est une fois lâchée qu'elle peut enfin exprimer sa vraie nature. Indéniablement, elle est faite pour l'attaque et les petites routes de montagnes en guise de terrain de prédilection. Car passés les 3500 tr/min, de civilisée elle vire immédiatement à l'indécence.
Jouissif d'efficacité, le turbo entre alors en action et vous catapulte alors en une fraction de secondes à des allures plus que répréhensibles. Le tout dans un sifflement, hmmmm, grisant !! Avis aux nostalgiques de l'époque des GTi, toutes n'ont pas disparu. Au moins une a survécu !!
Evitez de flirter avec ses limites sous peine de devoir faire votre mea culpa
Toutefois, si elle est grisante d'efficacité, il ne faut jamais perdre de vue que c'est une sportive dérivée de sa diabolique consœur évoluant en WRC, en version plus "sage". A ce titre, elle est fougueuse, déconcertante de facilité et de dynamisme. Seulement voilà, même si les 4 roues motrices permettent d'optimiser la sécurité active et de repousser les limites du prédateur dans des contrées pour beaucoup lointaines, attention à ne pas trop la taquiner. Car une fois la ligne rouge franchie, la vôtre, pas celle de l’auto difficile à atteindre – et tant mieux, quand on n’est pas un pilote - il ne vous restera qu'une seule solution pour espérez vous en sortir sans trop de bobos : priez. Techniquement l'Impreza bénéficie d'une expérience et d'un savoir faire hérité de la compétition, indéniables. Le moteur à lui seul est un bijou d'ingénierie. Ces quatre cylindres à plat permettent une implantation plus proche du centre de gravité, ce qui permet de limiter l'impact négatif des transferts de masse ainsi que la prise de roulis. On comprend mieux pourquoi la Subaru est réputée pour avoir l'une des meilleures tenue de route du marché.
Mais même si elle invite à la sportivité, mieux vaut garder une marge de sécurité plus que confortable afin d'éviter les mauvaises surprises et d'être obligé par la suite de faire son mea culpa. D'autant que dégrader un tel bijou, devient blasphématoire tant son look rageur et son agrément d'utilisation la rendent attachante au quotidien.
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