Mardi dernier, une résolution composée de 103 mesures a été adoptée à une très large majorité par le Parlement européen pour réduire d'ici 2020 les 35 000 décès recensés chaque année sur les routes européennes. Le but affiché est de faciliter les déplacements d'un pays à l'autre en uniformisant la législation routière sur le continent au niveau de la signalisation, des règles de circulation et du taux d'alcoolémie maximal autorisé.

« l’inexpérience, le manque de maîtrise et le comportement irresponsable de certains débutants », sources d'accidents graveS

On constate sans aucun doute un alignement sur les pays plus sévères : ainsi aucune tolérance en matière d'alcoolémie ne serait offerte aux jeunes conducteurs, l'installation d'éthylotests anti-démarrage serait généralisée dans le secteur professionnel du transport (déjà obligatoire en France dans les cars neufs transportant des enfants), la vitesse serait limitée à 30 km/h dans les zones résidentielles, un test de vue serait imposé tous les dix ans tout comme un examen médical à partir d'un certain âge, et les avertisseurs de radar seraient totalement interdits.

Mais la proposition la plus marquante vient probablement de notre propre Assemblée Nationale le même jour : selon AutoActu.com, une vingtaine de députés ont en effet déposé une proposition de loi interdisant aux jeunes conducteurs de conduire des véhicules de plus de 73 kW ou 99 ch, qu'ils en soient propriétaires ou non, pendant la durée de leur permis probatoire, soit trois ans ou deux ans pour ceux ayant fait la conduite accompagnée. « S’il n’est plus nécessaire de démontrer que la vitesse liée à des voitures aux performances très élevées constitue un facteur déterminant dans les accidents graves de la circulation, l’inexpérience, le manque de maîtrise et le comportement irresponsable de certains débutants en sont également à la source » ont-ils expliqué.