Cette troisième réunion sur la compétitivité a été l'occasion pour la direction de Renault d'insister lourdement sur la nécessité d'imposer une plus grande flexibilité à ses salariés. Renault a indiqué que l'entreprise souhaitait rendre beaucoup plus facile la mobilité des salariés entre les sites de chaque pôle précédemment mis en place.
Pour Renault, lorsqu'un des sites tourne au maximum de ses capacités et qu'un autre fonctionne à mi-régime, il doit y avoir un transfert de salariés de l'un à l'autre. Ce système existe déjà et Renault indique que chaque mois, 1200 personnes sont détachées temporairement sur d'autres sites. L'évolution du système consiste à restreindre cette mobilité entre sites du même pôle distants au plus d'une centaine de kilomètres et non plus à toute la France, en gardant le volontariat comme premier mode d'identification des candidats au détachement.
Selon les syndicats, cette mesure qui semble de bons sens dans un premier temps doit surtout permettre à Renault de réaliser des économies car jusqu'à présent, les salariés qui acceptaient le détachement recevaient des primes conséquentes. Certains syndicats craignent donc que les conditions financières du détachement soient revues à la baisse et que la direction les impose plus souvent à des salariés pas nécessairement volontaires.
Pour d'autres syndicats, cette mobilité élargie n'est pas sensée car elle déplace des employés dans des régions éloignées de plus de 300 km où souvent le taux de chômage réclamerait qu'on fasse travailler des personnes habitant sur place.
Dans le même temps, on a appris que 400 salariés de l'usine de Maubeuge (sur 2050) qui produit le Kangoo et le Citan pour Mercedes avaient débrayé hier pour protester contre leurs conditions de travail et ces négociations sur la compétitivité.
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