C'est une démarche supplémentaire qui fait de l'internaute le cœur de cible des sociétés commerciales avides de messages à lui transmettre pour le pousser à consommer. L'anonymat informatique n'existe pas. L'ère du nudisme numérique bat son plein. Mais cette fois, c'est l'Etat qui vend les données de ses citoyens contraint de passer par lui pour obtenir un sésame incontournable pour pouvoir circuler avec un véhicule : le certificat d'immatriculation, communément connu sous le noms de carte grise.
A partir de là, on tente de nous rassurer en nous expliquant la procédure : la plate-forme de marketing récolte dans un premier temps les informations du système d'immatriculation des véhicules (SIV), et place les automobilistes « dans des segments ». Par exemple : un homme de 50 ans roulant en berline familiale diesel de 2014. Dans un second temps, en voyant ces profils, les marques pourront adresser des messages ciblés à des internautes comparables. Ceci grâce à l'exploitation des informations présentes dans les cookies, ou auprès de sites Web partenaires.
Pour comprendre l'enjeu, il faut savoir que 23 millions de foyers et 75 millions de véhicules vont ainsi être mis à disposition de constructeurs automobiles, banques, assurances et autres. C'est même bien fait pour nous. Car on peut arrêter cette machine infernale en cochant la case prévue à cet effet sur le formulaire de demande d'immatriculation, ou contacter la préfecture de son département. Mais au vu des statistiques d'AAA-Data, une majorité de personnes laisse cette case vide. Et qui ne dit mot, consent...
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