L'affaire aurait pu paraître d'une totale incongruité il y a peu, tellement l'éclat de l'étoile de Mercedes brillait jusque là des mille feux de la fiabilité. Une réputation acquise au fil du temps, mais qui s'est mise à fondre comme neige au soleil avec l'arrivée d'une nouvelle génération de gamme, au caractère électronique difficile, tandis que le niveau de finition générale se retrouve maintenant à peu près partout chez la concurrence.
Pour reconquérir le cœur du marché, Mercedes a fait parcourir à 36 de ses Classe E 320 CDi la distance qui sépare Paris de Pekin. Soit quelques 14 000 kms à parcourir non stop, par le bitume, la terre, la neige et la glace par des cols culminant à 2 900 mètres.
Deux ailes, 3 pare-chocs, un feu arrière, 4 pare-brises, une jante, 20 pneus et 12 ampoules, voilà le bilan du périple. La seule pièce mécanique qu'il ait fallu changer fut un alternateur, ayant succombé à la traversée une chaussée inondée.
18 de ces E-Klasse étaient des propulsions, dont 3 qui bénéficiaient du système de dépollution Bluetec. Les 18 autres avaient une transmission intégrale 4Matic. Elles furent logiquement les plus gourmandes, avec une moyenne de 8,53 l/100 km, pour les 18 autos sur tout le parcours, contre 8,01 l/100 km pour les propulsions. Par ailleurs, 8 litres d'huile seulement ont été consommés pour l'ensemble du plateau.
Pour bien enfoncer le clou, Mercedes précise que les conducteurs n'étaient pas tous des professionnels de la route, mais une population très hétéroclite, de 360 individus, de tout âge, nationalité et origine, qui se sont relayés jusqu'à la capitale chinoise.
A quand le chemin inverse avec une voiture chinoise ?
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