"Maman, j’ai envie de vomir !" : c’est en général par ces mots que seprésente le mal des transports chez l’enfant. Dans ce cas vous arrêtez le véhicule sur le bord de la route, attendez que l’enfant ait vomi, puis vous reprenez la route dans de mauvaises conditions. Pourtant, ces désagréments peuvent être évités grâce à une meilleure connaissance du phénomène de "mal des transports" et des moyens de le combattre.
Cinq mesures utiles avant le départ
La première des conditions est de faire faire le voyage à l’enfant après une bonne nuit de repos. Un temps de sommeil insuffisant accroît les phénomènes nauséeux. Aussi, vérifiez qu’il se couche tôt et levez-le au dernier moment. Inutile qu’il assiste à moitié endormi à tous les préparatifs.
Prévoyez un repas suffisamment copieux (petit déjeuner ou déjeuner) pour que son estomac ne soit pas vide en cas de vomissements importants, rendant le phénomène de rejet particulièrement douloureux. Evitez le café aulait qui reste très indigeste. Préférez pour la circonstance un petit déjeuner à l’anglaise avec fruits et yaourts.
Ensuite, si votre enfant est souvent sujet au mal des transports, prévoyez de lui donner une heure avant le départ un antihistaminique (Aphilan®, Cloranautine®, Dramamine®, Mercalm®, Nausicalm®, Scopoderm TTS®).
Ce sont des médicaments en vente libre en pharmacie mais, selon l’âge et les contre-indications, il est souhaitable de demander l’avis de votre médecin ou du pharmacien qui les délivre.
Signalons ici la forme dermique qui se place comme un pansement adhésif sur la peau. Elle peut rendre service lorsque l’enfant a plus de 15 ans ou qu’il a du mal à avaler les comprimés. La plupart de ces médicaments confère une meilleure acceptation du voyage, mais entraîne une somnolence marquée. Il n’est donc pas question d’en donner "par principe" à toute la famille et encore moins au conducteur !
Rassurez l’enfant sur les conditions, du voyage, car l’appréhension, qu’il dissimule parfois, accentue le mal des transports.
Prévoyez un sac spécial en cas de vomissements inopinés et des serviettes légèrement humidifiées pour l’essuyer. N’oubliez pas, lors des préparatifs, de prévoir des boissons légèrement sucrées à lui donner après qu’il ait vomi.
Repérer les signes avant coureurs de la nausée
Pendant le transport, si le mal était imprévisible, essayez de repérer rapidement les débuts du malaise. Il s’agit d’un état nauséeux, associé à une légère somnolence et à une sensation d’insécurité. A ce stade, l’enfant pâlit. Il ne parle plus. Sa tranquillité doit vous alerter. Si rien n’est fait, suivent quelques vertiges avec une hypersalivation (augmentation de la quantité de salive) et une accélération des phénomènes nauséeux. A ce moment, des douleurs gastriques apparaissent avec régurgitation des aliments ingérés quelques heures auparavant. L’enfant est pâle, parfois couvert de sueur et il a froid. Ce sont les vomissements parfois douloureux qui terminent la crise et soulagent l’enfant. Il ne sert à rien de le disputer, car son comportement est entièrement organique.
En vomissant l’enfant ne cherche nullement à exprimer quoi que ce soit. La cinépathie (nom scientifique du mal des transports) n’est pas du cinéma !
Source: www.doctissimo.fr
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