Le prix du carburant élevé pousse les chauffeurs de taxis londoniens à se tourner vers des solutions alternatives pour alimenter leurs véhicules. Dernière en date, l'huile de friture.


Deux fournisseurs principaux, Uptown Oil et Pure Fuels, se partagent actuellement le gâteau et récupèrent en une semaine 30 000 litres d'huile de friture usagée dans les restaurants et les fast-foods avant de les proposer dans deux stations londoniennes où viennent se fournir les chauffeurs. Un produit « local, peu cher et plus respectueux de l'environnement » que les chauffeurs apprécient.


Pour Uptown Oil et Pure Fuels, les émissions de CO2 diminuent de 80% grâce à cette façon de faire ; de quoi aider la ville à atteindre ses objectifs de réduction d'émissions de gaz à effet de serre, à savoir 50% (par rapport à 1990) d'ici 2025 et 80% d'ici 2050. Dans un même temps, on estime qu'entre 50 et 90 millions de litres de huile usagée sont jetés chaque année en Grande-Bretagne, le plus souvent dans le réseau des eaux usées, occasionnant des bouchons générateurs d'inondations, de mauvaises odeurs et nécessitant des interventions parfois coûteuses.


Une solution qui peut donc paraître idéale, mais qui rencontre encore de nombreux écueils. Vendre du biodiesel à base d'huile usagée requiert de posséder des permis longs à obtenir, sans compter les constructeurs encore réticents qui tendent à ne proposer des garanties moteur que sous la condition d'une utilisation très limitée de biodiesel.