Disputée pour la plupart sur des anneaux aux virages relevés, les épreuves de formule "Indianapolis" ou de la Nascar furent longtemps la chasse gardée de pilotes ultra spécialisés. De par cette spécificité de pilotage, mais aussi à cause de calendriers souvent pléthoriques, ces pilotes américains furent peu nombreux à se lancer dans des épreuves routières de type européen, où ils risquaient de plus de ternir leur réputation.
Si les hommes de la Nascar furent toujours les plus réticents, quelques uns des plus grands noms d'Indianapolis n'hésitèrent pas à se montrer dans les courses de Sport ou d'endurance. Le programme Ford accéléra le processus en intégrant dans les équipages les plus grandes vedettes du moment, pour d'évidentes raisons de marketing. AJ. Foyt, l'une des plus grandes stars de l'époque eut tout à gagner de sa collaboration avec Ford, réussissant à triompher à Indianapolis et au Mans en 1967, un exploit qui reste unique à ce jour.
AJ. Foyt : l'empreinte d'un Géant
Avec 409 courses disputées entre 1958 et 1994, 72 victoires dont quatre à Indianapolis et sept titres, AJ. Foyt est un "Monument" du sport automobile américain et reste aujourd'hui l'une des figures les plus populaires auprès du public. Spécialiste des anneaux de vitesse, il réussit également une belle carrière en Nascar, enlevant notamment plusieurs épreuves de 500 miles et en particulier celle de Daytona en 1972. En plus de sa victoire au Mans en 1967, il triompha également aux 24 heures de Daytona en 1984 et 85 et aux 12 heures de Sebring 1985. L'un des plus beaux palmarès de l'histoire, même s'il évita d'aller se bruler les ailes en Formule 1...
Lloyd Ruby
De 1960 (l'année de ses débuts) à 1977, il fut l'un des plus grands animateurs des 500 miles d'Indianapolis, mais aussi le plus malchanceux. Qualifié en pole, menant la course, il ne parvint jamais à triompher, se hissant au mieux à une 3e place en 1964. Ralliant le clan Ford dès la fin 1963, il offre à la GT 40 sa première grande victoire internationale aux 2000 km de Daytona 1965. Vainqueur de nouveau à Daytona l'année suivante avec une MKII, il s'impose ensuite à Sebring toujours avec Ken Miles. Associé à Hulme sur une MkIV en 1967, son unique sortie au Mans se termine par une sortie de piste.
Roger McCluskey
Champion USAC en 1973, 3e à Indianapolis la même année, il disputa 254 courses de "formule Indy" entre 1960 et 1979 ! Courant sous les couleurs Ford à partir de 1966, il est recruté par l'équipe américaine pour disputer l'édition 67 des 24 Heures du Mans. Associé à Frank Gardner sur une MKII B, il est pris dans le carambolage "déclenché" par Andretti.
Dick Hutcherson
Le 3e du Mans 1966 en compagnie de Ronnie Bucknum est sans doute le plus méconnu des pilotes Ford. Membre de l'équipe Holman et Moody qui aligne les Ford en Nascar, il est à l'époque l'un des grands espoirs de la discipline après avoir signé 9 victoires pendant la saison précédente. Toujours fidèle à Ford, il revient au Mans en 1976 pour prendre le volant de la Torino Nascar et finit par renoncer à la 11e heure.
Cale Yarborough
Avec Richard Petty et le regretté Dale Earnhardt, il est l'un des monuments de la Nascar. Triple champion en 1976/77/78, il remporta 83 victoires de 1966 à 1988, dont les fameux 500 miles de Daytona à quatre reprises. Lié à la General Motors, il se retrouve engagé au départ des 24 Heures du Mans 1981 sur une Chevrolet Camaro vue habituellement en IMSA. Rapide et bien préparée, la voiture est malheureusement sortie de la piste par son champion de pilote, peu habitué aux circuits routiers...
Duane Carter fut l'un des piliers des courses USAC de 1951 à 1964, terminant notamment 3e des 500 miles d'Indianapolis en 1953. En 1952, il fit le voyage du Mans avec l'équipe de Briggs Cunningham et pris le départ sur une C4 R en compagnie de Phil Walters.
Hershel McGriff , vainqueur de la première édition de la Carrera Panaméricaine en 1950 fit une très longue carrière en Nascar. Vainqueur de 4 épreuves du " Grand National ", il est toujours là en 1976 pour piloter avec son fils Doug, une Dodge Charger au Mans. Mal préparée, la voiture abandonne dès le premier tour.
Forum :
- [La Nascar, plus qu’un sport, une véritable institution made in US
-
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