En 2005, les radars automatiques ont rapporté près de 205 millions d'euros à l'Etat. Pour dissiper tout malentendu sur la destination de cette manne financière le gouvernement s'engage, pour 2006, à reverser 40 % des bénéfices à l'aménagement des infrastructures. Le reste étant destiné à l'installation d'autres cabines. Caradisiac fait les comptes et vous dresse le bilan 2005 des radars.
L'heure est aux bilans. Après s'être félicité d'être descendu sous la barre psychologique des 5 000 morts sur les routes, la sécurité routière vient de dévoiler timidement les recettes de ses radars automatiques. Ces cabines grises ont rapporté exactement 204,9 millions d'euros. Soit le double par rapport à 2004, première année pleine, qui avait connu un très bon démarrage à 106 millions d'euros. Fin 2005, et ce n'est pas une surprise, les 1000 radars promis par le Ministre des Transport, Dominique Perben étaient effectivement en service. Les 500 nouveaux radars prévus par le même homme en 2006, devraient rapporter 40 millions d'euros supplémentaires.
4 millions de PV envoyés
En 2005, le service de traitement des amendes à envoyé 4,2 millions de PV. En moyenne chaque cabine dresse une cinquantaine de PV par jour. A savoir qu'un tiers des contraventions finissent à la poubelle soit parce que l'image est floue, soit parce qu'il s'agit d'un automobiliste étranger ou encore d'une moto. Si nos calculs sont bons, environs 2,8 millions d'automobilistes ont été verbalisés en 2005. Un chiffre en augmentation par rapport à 2004 le nombre d'infractions relevées s'élevait à 1,8 million.
3 contestations sur 100
Bizarrement, le Trésor public reçoit peu de contestations, seulement trois cas sur cent. En moyenne, environ 20 amendes par jour et par radar, qu'il soit fixe ou mobile, sont expédiées par la poste. Environ 70 % des amendes sont recouvrées.
Où vont-aller les 205 millions d'euros ?
Pour ôter aux français toute idée de cagnotte, l'Etat souhaite jouer la transparence et s'engage à reverser 40 % (environ 82 millions d'euros) des recettes à l'organisme chargé d'améliorer les infrastructures routière (Afitf).
Le reste des recettes servira à la mise en place de 500 nouveaux radars : à 100 000 € l'unité (installation comprise), soit 50 millions d'euros. Ces recettes serviront également à l'entretien des radars, dont le montant ne nous a pas été communiqué mais aussi au traitement de la chaîne de sanction, qui représente 2% du prix du PV à chaque envoi.
En parallèle, l'Etat et la sécurité routière devront épargner pour faire face aux dégradations. Car en 2005, le gouvernement et la sécurité routière ont du débourser plus de 5 millions d'euros pour réparer les radars endommagés.
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