C’est la rentrée et vous allez être nombreuses à devoir conduire avec toute votre marmaille dans la voiture. Voici quelques conseils qui vous permettront de conduire en toute sécurité.
Aujourd'hui, j'ai accepté la délicate mission de m'occuper de mes quatre petits neveux et de ma nièce. Lorsque je les vois débouler en courant dans le jardin à l'arrivée de ma voiture en hurlant à tue-tête, j'ai vaguement l'impression que la journée va être terrible pour moi… Tous les âges sont ici représentés : 12 ans, 10 ans, 6 ans et 1 an.
Le dos à la route ne me rassure pas
N'ayant pas encore d'enfants, j'essaie d'imaginer comment les installer le plus confortablement possible dans la voiture. Heureusement que je n'ai pas de cabriolet, j'aurais été obligée de les attacher au siège pour qu'ils ne s'envolent pas, mais je regrette quand même le modèle de ma voiture, forcément sans portes à l'arrière. Je décide de placer les deux grands à l'arrière, avec entre eux le sac de peluches, celui de couches, les petits encas et les biberons. Yago, le chien de la famille, est assis devant moi, fier comme Artaban, attendant son tour pour prendre place au milieu de ses deux copains.
Un peu dépitée devant tout ce monde à emmener, j'essaie de lui expliquer que ce n'est peut-être pas une bonne idée, qu'il va être coincé entre les deux enfants, qu'il va avoir chaud. Il me regarde 30 secondes avec des yeux de chien battu, et finalement se décide à rester pour garder la maison.
Je place le petit dernier des enfants sur le siège passager dans un dos à la route. Il est possible de le faire car ma voiture ne dispose pas d’airbag passager. Dans le cas contraire, c’est à l’arrière que j’aurais installer bébé. On sait aujourd’hui que, dans ce type de siège, les bébés sont en sécurité. Mais, quand on n’a pas l’habitude de les voir ainsi à l’avant, on craint tout de même pour leur sécurité.
Étant partis pour au moins deux heures de route, j'essaie d'imaginer tous les cas de figure, quand il y en aura un qui aura faim, qui voudra telle peluche plutôt que telle autre… mais bon, ne stressons pas avant l'heure.
Pour le moment, le bébé a l'air de dormir, et les deux autres sont encore calmes. J'essaie de leur faire la causette, priant tout ce que je peux pour qu'ils ne me retournent pas la voiture.
Au moins, avec toute cette petite tribu à bord, je suis obligée de rouler doucement, de peur qu'ils ne soient malades ou de leur donner de mauvaises habitudes. Je laisse donc tranquillement le frein à main à sa place, et la pédale d'accélérateur doit être étonnée de ne pas sentir ma semelle l'écraser.
Les deux enfants s’affolent
Puis, tout à coup, les deux de derrière commencent à "jouer" entre eux, mais craignant une demi-émeute, j'essaie de les calmer immédiatement afin d'éviter tout débordement. L'un pique la poupée de l'autre ; quant à l'autre, il lui prend son Game Boy dernier cri, si bien que très vite, les jouets commencent à voler à l'arrière.
J'entends des "mais, arrêêête !", "tata, il n'arrête pas de m'embêter !", "arrêêête !". Du coup, forcément, le bébé se réveille et hurle de peur, ou de désespoir. Du coup, j'ai l'impression d'être assise sur une bombe atomique, prête à exploser. Je prends une grande inspiration, et en haussant le ton, j'essaie de les recadrer. Mais n'ayant pas l'habitude d'être rappelés à l'ordre de la sorte, mon cri semble se perdre instantanément dans la voiture, et les deux loulous de derrière repartent de plus belle, et par la même occasion, le petit aussi.
Des agressions sonores
Devant tant d'agression sonore, il n'y a qu'une solution, sinon je vais les étrangler : trouver une aire de repos le plus rapidement possible. La prochaine est annoncée à 10 km. Vu notre vitesse et la distance qu'il reste à parcourir, il faut que je rassemble, en une fraction de seconde, toutes les solutions que j'ai à ma portée pour ramener ce petit monde au calme. Heureusement, j'avais prévu un paquet de petits gâteaux dans le vide-poche, et les deux aînés se précipitent dessus. Quant au bébé, j'imagine lui donner le biberon de la main droite, tout en tenant le volant de la gauche, et, surtout, pas de changement de vitesse ! J'ai l'impression que l'ouragan s'est éloigné, en tout cas momentanément. Dans mon rétroviseur, je peux observer certains yeux qui se ferment, annonçant une proche digestion, et le bébé, sous l'effet du biberon, se calme également.
Ça y est, je tiens le bon bout. Je commence à mieux appréhender maintenant la vie harassante d'une mère de famille au volant, en train de gérer sa petite patrouille en délire. On pourrait leur décerner des médailles d'or ! Un dernier conseil : utilisez aussi la sophrologie pour vous calmer.
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