L'an dernier, les contraventions ont rapporté à l'Etat 1.7 milliards d'euros. Mais savez-vous ce que fait notre gouvernement de cette somme ? La ligue de défense des conducteurs dresse un bilan de la redistribution de cet argent et la chose qui étonne est que la part allouée à l'entretien ou l'aménagement des infrastructures est tout bonnement ridicule en comparaison d'autres postes de dépense.
Nous apprenons ainsi que 280,4 millions d'euros vont à l'Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF). Vous vous dites que ce n'est pas si mal, mais il n'y a qu'un tiers de ces 280 millions d'euros (soit environ 93 millions d'euro qui servent vraiment aux infrastructures routières. Pour bien mettre les choses en perspective, le reste des dépenses s'organise comme suit : 679 millions d'euros pour les collectivités locales, 452 millions d'euros pour le désendettement de l'Etat, et 220 millions d'euros pour... le parc de radars !
Vous saurez donc que l'Etat accorde plus de deux fois plus d'importance au parc de radars qu'à l'entretien des infrastructures routières.
« L'agence nationale de traitement des infractions (Antai) se livre à une véritable activité industrielle. Pour un coût salarial moyen de 96 000 € annuels (près de 8 000 € par mois et par agent), 26 cadres de l'Etat veillent avidement à la prospérité de cet organisme", poursuit la LDC ». Nous ne savons pas si ces chiffres sont exacts, mais quoi qu'il en soit, le traitement des infractions et le côté pécuniaire intéresse bien plus le gouvernement qui choisi, dans le cadre des transports, la politique de la petite semaine en lieu et place d'une réflexion portée sur le long terme avec une gestion plus importante des infrastructures routières. Bernard Cazeneuve veut moins de 2000 morts sur les routes en 2020, il faudrait peut-être (aussi) repenser les nombreux points sensibles sur les routes françaises avant de songer à la répression et aux tarifs des contraventions.
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