Le GP du Brésil a marqué la fin du manufacturier Michelin en F1, lors de cette dernière apparition, Michelin a réussi à s'attribuer les deux titres mondiaux, pilotes et constructeurs. Fernando Alonso (Renault) a terminé le Grand Prix du Brésil en seconde place, un résultat qui a permis à son écurie, Renault, de devenir Championne du Monde des constructeurs pour la deuxième saison consécutive. Le Grand Prix du Brésil 2006 marque la fin d'une époque, puisque Michelin se retire de la Formule 1 pour la deuxième fois de son histoire. La société de Clermont-Ferrand a disputé 216 Grands Prix au total, en deux périodes, de 1977 à 1984, puis plus récemment de 2001 à 2006. Au cours de ces années, la marque a enregistré 102 victoires, avec 7 écuries et 20 pilotes, pour finir par accumuler 9 titres de champion du monde (5 pour les conducteurs, et 4 pour les constructeurs). Michelin a signé sa toute première victoire en F1 le 29 janvier 1978, lorsque Carlos Reutemann a dominé le Grand Prix du Brésil à Rio de Janeiro. La dernière d'entre elles, la 102e a été décrochée Fernando Alonso et Renault au Japon, plus de 28 ans plus tard. Michelin a eu un impact considérable sur la Formule 1 depuis son retour en 2001, à tel point que la marque a fourni 70% du plateau en 2005, avec d'autres clients potentiels qui demandaient à rejoindre la marque. Cette saison, toutefois, le manufacturier a volontairement abandonné quelques-uns de ses clients, dans l'intérêt d'une compétition plus équilibrée. En même temps, la marque a confirmé que 2006 serait sa dernière saison de F1, après avoir tant fait pour la discipline depuis 2001. Ce retrait n'est que le reflet des changements entrepris dans la nature même de ce sport. La réglementation des pneumatiques a été modifiée à la fin de la saison 2004, avant de l'être à nouveau un an plus tard, et à chaque fois Michelin a répondu à ces changements avec efficacité, en fournissant à ses écuries partenaires des produits qui leur permette de se battre pour les victoires et les titres mondiaux. Renault l'a bien démontré en décrochant les deux titres de champion du monde en 2005, et en répétant l'exploit au cours de cette saison 2006. L'autorité gouvernant la Formule 1, la FIA, a annoncé que la discipline n'aurait qu'un manufacturier unique à partir de 2008, une décision qui réduit la notion de compétition extrême que la discipline est pourtant censée véhiculer. Michelin, par conséquent, a choisi de s'en retirer au terme de la campagne 2006. « La F1 est supposée être une compétition dans sa forme la plus achevée, et vous lui en retirez une grande part si vous éliminez la concurrence entre manufacturiers de pneus. Je ne vois pas l'intérêt de participer à une telle discipline dans ces conditions. Nous sommes présents en F1 pour démontrer que nous sommes capables de donner un avantage compétitif à nos partenaires. Si vous vous retrouvez seul dans un sport, les gens ne parleront plus des pneus que si des problèmes surviennent. Comme Edouard Michelin avait coutume de le dire : « Il n'y a aucune valeur marketing à participer à un championnat où nos produits terminent à la fois premiers et derniers. » Frédéric Henry-Biabaud, Directeur du sport automobile chez Michelin Michelin se retire de la Formule 1, mais reste passionnément lié à d'autres disciplines des sports motorisés. Le logo au célèbre Bibendum va-t-il être revu sur le théâtre d'un Grand Prix dans le futur ? Pas dans un avenir proche, sans doute. Mais dans le domaine, on ne doit jamais dire jamais... Source Michelin
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