Faire aussi bien que Ferrari
Pour 1977, Frank repart de zéro et fonde le Williams Grand Prix Engineering. Il achète une March 761 fait confiance à un jeune pilote Belge Patrick Nève qui apporte le budget et vogue la galère. Avec une auto peu compétitive et un pilote peu expérimenté, Frank n'espère pas faire d'étincelles et puis il travaille à l'avenir de son écurie. Dans les coulisses, Patrick Head, un technicien qui a travaillé chez Lola puis chez Trojan avec Ron Tauranac, met la dernière main à la Williams FW06, une monoplace conventionnelle sur laquelle Frank fonde beaucoup d'espoirs pour 1978. Et puis, il a trouvé, grâce à l'entregent de son ami Charles Christon-Stuart, un budget auprès de princes arabes. Cela ne s'est pas fait sans mal, mais il a fini par gagner le gros lot. Première implication des pétrodollars saoudiens : au cours de la saison 1977 un autocollant "Fly-Saudia" apparaît sur l'aileron arrière de la March de Nève. C'est le début d'une association qui va durer sept ans, Saudia Airlines devenant le sponsor principal de l'équipe dés 1978. Cette année-là, Frank fait confiance à Alan Jones - vainqueur surprise du GP d'Autriche 77 sur une Shadow - et lui confie la FW06. Le couple engrange onze points et termine sur deuxième marche du podium aux USA. Ce n'est qu'un coup d'essai, l'année suivante Clay Regazzoni fait triompher pour la première fois une Williams au GP d'Angleterre (l'écurie collectionne aujourd'hui 108 victoires), son compagnon d'écurie Jones remportant quatre autres succès. En 1980, Williams remporte le premier de ses neuf titres de Champion du monde des constructeurs (Jones obtient le titre pilote), Frank Williams peut désormais se permettre d'annoncer qu'il veut être "l'Enzo Ferrari britannique", plus personne ne songe à se moquer de lui.
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