La planté nommée "herbe à éléphant" (Miscanthus Giganteus), roseau originaire des contrées humides d'Asie, a fait ses preuves comme biocombustible en Grande-Bretagne. Son expérimentation a débuté en 2004 dans l'Ouest de la France. Le Miscanthus Giganteus est facile à cultiver, demande peu de main d'oeuvre et a un bon rendement pourvu qu'il ait assez d'eau et de lumière. Il peut mesurer jusqu'à 3-4 m de haut et seule la tige est utilisée. Il se récolte au printemps dès la deuxième année de culture. Elle repousse chaque année à partir de son rhizome et peut rester en place plus de dix ans sans devenir envahissante.

D'après l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), le miscanthus s'adapte à tous types de sol, il est peu exigeant en température et peut pousser sur des sols riches en métaux lourds. Il se brûle dans des chaudières adaptées à la biomasse, possède un pouvoir calorifique important (jusqu'à 5 000 kilowatts/heure par tonne) et son utilisation est particulièrement économique pour le consommateur d'énergie. Alors que 15 000 hectares sont plantés depuis la fin des années 1990 en Grande-Bretagne - dont 7 000 pour alimenter en combustible la centrale thermique de Drax, la plus importante du pays -, la France n'en compte encore que 800 hectares, essentiellement au nord de la Loire.

En 2007, des adhérents de la Coopédom ont planté 55 hectares de miscanthus. L'objectif : cultiver 400 hectares. Des questions subsistent cependant quant à la viabilité de cette culture biomasse en France, selon l'institut Arvalis qui teste les nouvelles techniques de production agricole : "Il reste beaucoup de points d'interrogation sur la conduite de cette culture dont la récolte peut être rendue difficile si les sols sont trop humides. On ne sait pas non plus si la productivité annoncée -de 15 à 25 t/ha- sera bien au rendez-vous".

Source : AFP Photo : champagne-ardenne-tech.fr