Forza Horizon Escape the Grid : rencontre avec PlayGround Games

Comment faire pour rejoindre Leamington dans l'esprit du petit dernier ? C'est simple, en piquant les clefs d'une C63 Amg pendant que les gens de Microsoft ont le dos tourné.

On charge le matériel dans le grand coffre, on laisse le v8 chauffer au ralenti le temps de régler miroirs et sièges et on part terroriser le périphérique Parisien à des vitesses prohibées par la loi. Comprendre 30km/h de moyenne environ, si pas moins. Une superbe auto la première heure tant le bruit vous fait croire que vous êtes au volant d'une muscle car mythique. Le reste du temps à part nous rappeler que c'est bien le pire véhicule du genre que l'on a jamais conduit et passer son temps à la pompe, je crois bien qu'elle n'avait pas d'autre intérêt que de faire se retourner les têtes à chaque accélération.

Une auto qui sert surtout à se faire voir, nous en aurons la confirmation pendant nos trajets, son bruit la précède et fais tourner les têtes. Après tout pourquoi pas..

Mais la vraie raison de ma participation à « Escape the Grid » reste la discussion avec les équipe de Forza Horizon alors on arrête de faire monter le moteur en température et on file en Angleterre. Au régulateur à 130.

Cycle jour / nuit

Après différentes péripéties, nous voici donc chez Playground Games. Un premier atelier nous fera découvrir les détails du passage jour / nuit. Les réflexions qui évoluent, les ombres qui suivent la courbe du soleil, la palette des couleurs qui s'aplatit en fin de journée. Les tableaux de bord finement pensés pour l'occasion afin de les rendre lisibles de jour comme de nuit ce qui n'a pas été un mince travail si l'on en croit l'équipe. Pensez à regarder mieux le jeu lorsque les conditions évoluent, ce n'est pas un simple algorithme de luminosité avec quelques détails mais bien un environnement complet qui évolue sur les vingt kilomètre de profondeur de vue que le jeu vous offre.

J'en profite pour demander si l'équipe a du tricher pour rendre les compteurs plus lisibles en contre jour en s'affranchissant de la réalité par moments pour privilégier le jeu. Et vous serez étonné de lire et de constater pad en main qu'il n'en est rien. Le bloc d'instrumentation possède une luminosité poussée à son maximum tout en restant réaliste et il n'est pas rare d'avoir un peu de mal à le lire en vue interne à contre jour. Réalisme avant tout. Très bien.

On apprend au passage que les différents types de phares (filament, xénon, etc) ont été modélisés, avec la couleur, la portée et des faisceaux différents, afin de respecter la technologie d'époque de chaque auto.

Le démonstrateur pouvait faire varier l'heure à volonté du bout de son pad, dommage de ne pas avoir cette option dans un mode test du jeu (comme les vieux jeux console) afin de mieux se rendre compte de ce que certains qualifient de petit ajout quelconque. Un coucher de soleil en pleine ballade n'est pas rare et cela reste une belle expérience visuelle. Première réponse convaincante donc, on continue de se balader au milieu de l'équipe de développement visiblement passionnés d'autos à voir les livres, miniatures et gadgets qui traînent partout sur les bureaux.

Choix des véhicules

Forza Motorsport 4 c'est environ 500 voitures de bases et 600 avec les DLC et voitures promotionnelles offertes. Forza Horizon c'est 200 voitures en attendant le mode Rally qui devrait rajouter quelques gloires des pistes de gravier et leurs pistes dédiées.

Il a donc fallu choisir une palette de véhicules adaptées à ce nouveau Forza qui se déroule sur la route. Retrait immédiat des voitures de courses qui n'ont leur place que sur circuit. Rajout des autos récemment sorties ou en passe de sortir comme la dernière M6 coupé et direction le DVD du jeu.Un beau challenge qui au vu des véhicules sélectionné est parfaitement rempli, je défie quiconque de ne pas trouver son bonheur dans ce garage virtuel absolument délicieux.

Vous croyez connaître toutes les voitures sur le bout des doigts ? Attendez de rencontrer Andrew Baranowski. Charger de coordonner les voitures ajoutées au jeu, il trie, choisit, sélectionne les voitures du jeu. Il se déplace dans le monde entier pour shooter à coup de milliers de photos des voitures dans les musées, chez les constructeurs ou encore chez des particuliers qui possèdent un exemplaire rare. Accessoirement il nous a aussi tous plié sur un challenge à Forza Horizon, nous reléguant tous à une poignée de seconde de son temps réalisé sans stress. Faut dire qu'avec un Fanatec fixé sur son bureau on le soupçonne d'avoir joué un peu plus à Forza Horizon que nous. Oui il fallait bien que je me trouve une excuse même si mon tour chrono (le premier à ne pas être ridicule de tous mes confrères) a été applaudi dans toute la salle.

Et là il fallait bien lui poser la question qui nous turlupine tous. Pourquoi est ce qu'énormément d'autos (par rapport à leur pays de construction) sont disponibles en conduite à droite sans aucune raison raison. Pourquoi devions nous rouler à Forza 4 avec une Citroën C4 en conduite à droite, est ce que nous allions devoir continuer à le faire dans Forza Horizon. Et pourquoi tant de version US d'une voiture comme la première Golf Gti qui est avant tout connue dans sa définition Européenne à phares ronds et non avec les phares carrés de la Rabbit de l'Oncle Sam.

La réponse d'Andy fut simple. La raison de beaucoup de ces choix fut la facilité de récupérer les données CAD (le modèle 3D du constructeur) dans la version Anglaise pour la C4 par exemple. Pour la Golf Gti qui est une Rabbit version US donc, il s'agit là d'une petite facilité du studio Turn10 qui a du en trouver une localement chez un collectionneur. Cependant la direction à l'avenir et qui se ressent déjà dans Forza Horizon est de faire plus attention à ces dérives afin d'offrir aux joueurs la version qu'il attendait en choisissant les versions les plus cohérentes face au pedigree de l'auto.

On continue page 2 de l'article avec le sommaire ci dessous.

Rédacteur : @MasterLudo

Photos : Guillaume Iché