L'équilibre d'une Formule 1 est à ce point difficile à trouver que lui amputer un de ces éléments altèrent immanquablement sa savante alchimie, jusqu'à lui faire perdre ses fondamentaux et ses repères en matière de réglages.
Et ce d'autant plus lorsque cette ablation concerne une partie mécanique à ce point importante qu'elle se jouait des transferts de masse et de l'appui latéral. La R26 devait pour beaucoup son efficacité a son dispositif baptisé « Mass damper », plus que les autres monoplaces, dont certaines ont décidé de porter l'affaire au niveau fédéral, pour qu'elle soit significativement stoppée dans sa conquête de victoires.
La théorie ne relève pas d'un malin complexe de persécution. Pat Symonds lui-même s'en est ouvert et considère que sans son système, la R26 perd 0,3 secondes au tour. Ce qui n'est pas rien. Mais ce n'est pas tout. Les gommes Michelin faites pour elle ne lui vont plus et il a fallu revenir à des solutions de la saison passée. Il faut aussi revoir le train avant, la suspension arrière. Dans l'urgence, un lest a été posé. Insuffisant.
Ceci dit, le « Mass damper » du losange a coûté dans son développement que tout le monde connaissait et que la Fia, jusque là, autorisait sans sourciller. Si bien qu'il se dit que du côté des jaune et bleu, dans le cas d'un appel éventuellement perdu, on en restera pas là. On demandera pourquoi on n'avait pas été prévenu avant. Et on demandera des dommages et intérêts aux instances fédérales.
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