Pour beaucoup, elle est la première supercar, celle qu'ils avaient en poster sur les murs de leur chambre étant enfant, un mythe intouchable dont il faut parler avec respect et déférence. Mais de tout ça, Kato-san, patron de Liberty Walk, n'en a que faire. Sa Ferrari F40, puisque c'est la sienne, ne lui convenait pas telle qu'elle était d'origine, il a donc voulu la modifier. Il faut dire que son entreprise n'est pas à un crime de lèse-majesté près, puisqu'elle est surtout connue pour modifier des Lamborghini en n'hésitant pas à les repeindre en rose ou à leur monter des suspensions pneumatiques pour les poser au ras du sol.
Ne vous attendez cependant pas à une candidate à la Saucisse du Vendredi, les modifications sont subtiles, si tant est qu'on puisse parler de subtilité à propos d'une Ferrari F40. Kato-san s'est en effet inspiré de la version de course LM, en adoptant des phares fixes et un élément central d'aileron arrière réglable. Pour les liaisons au sol, il a par contre pioché dans des catalogues plus modernes en adoptant des jantes Enkei Racing laissant voir les étriers à huit pistons de la Ferrari Enzo à l'avant comme à l'arrière. Enfin, les suspensions ont été confiées aux bons soins de Roberuta avec des éléments à bonbonne séparée coiffés d'un système pneumatique. Non, pas pour jouer les low riders chicanos, plutôt pour permettre de surélever de 3 cm la caisse si la route l'exige.
Le V8 2,9 l biturbo de 478 ch reste intact, avec juste une ligne d'échappement entièrement en titane pour lui permettre de mieux expirer.
Et puis il y a la peinture. Pas de rouge, mais du blanc, la couleur de la course au Japon, mais cela sert peut-être aussi à Kato-san à ne pas la confondre avec sa seconde F40, qui est, elle, strictement d'origine. Alors, sacrilège ou consécration ?
Ferrari F40 modifiée par Liberty Walk : un sacrilège ?
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