En bref :

Nouvelle compacte de Nissan

4,39 m de long et une excellente habitabilité

2 motorisations au lancement, 110 ch diesel et 115 ch essence

A partir de 18 790 €

Non, nous ne sommes pas atteints d'Alzheimer, mais l'Almera, dernière compacte de la marque vendue en France, n'a laissé que peu de souvenirs. C'était une berline fade, insipide, aussi bien en présentation que sur la route, et elle aura disparu dans l'indifférence quasi-générale, au profit du Qashqai en 2007.

Cependant, Le segment des compactes est le plus important en Europe (en France, c'est celui des citadines qui domine…), il était donc primordial que Nissan, après avoir fait ses preuves et son beurre avec son crossover, réinvestisse le segment. Pour ce faire, il est reparti d'une feuille blanche et a conçu la Pulsar, avec trois axes majeurs de développement : espace, design et technologie.

Essai vidéo - Nissan Pulsar : la bonne surprise de la rentrée
Essai vidéo - Nissan Pulsar : la bonne surprise de la rentrée
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Cette auto qui repose sur une nouvelle plateforme, utilisée par le nouveau Qashqai d'ailleurs, est à ranger dans la catégorie des "grandes" compactes. Avec 4,39 m de long, elle toise la Golf et la 308 de 14 cm, la C4 de 7 cm, la Focus de 4 cm, ou encore la Kia Cee’D de 8 cm. Seules les Mazda 3 (4,46 m) et Lancia Delta (4,52 m) sont plus grandes, sans être plus habitables d'ailleurs. Car oui, la Pulsar profite de sa taille, et surtout de son empattement record (2,70 m) pour afficher une habitabilité digne de la catégorie supérieure. On a même plus d'espace aux genoux que dans une Mercedes Classe S, c'est dire ! Elle fait penser en fait à une Skoda Superb, réputée pour son espace à l'arrière. Le volume de coffre n'est pas sacrifié pour autant, puisqu'avec 385 litres banquette en place, il est supérieur à la moyenne de la catégorie, même si les 308, C4 ou Civic font encore mieux. Banquette rabattue, le volume atteint, 1 395 litres, là encore une excellente valeur.

Espace aux jambes donc, mais aussi garde au toit généreuse, on pourra garder son Stetson en conduisant.

Premier axe de développement validé, l'espace n'est pas compté.

Essai vidéo - Nissan Pulsar : la bonne surprise de la rentrée
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Pour ce qui est du design, la Pulsar divise. Elle n'est selon nous ni représentante des top-modèles, ni parangon de laideur. Certains angles lui donnent même un côté assez dynamique. Disons que chacun se forgera son propre avis. Ce qui est certain, c'est qu'elle reprend les codes stylistiques contemporains de la marque, avec le "V shape" en milieu de calandre, qui encadre le logo et se prolonge sur le capot, les lignes marquées qui courent le long des flancs et les feux arrière en forme de boomerang.

À bien y regarder, c'est finalement un Qashqai, que l'on aurait écrasé quelque peu, et qui serait redescendu sur terre.


Un habitacle bien fini, mais d'une tristesse...

L'habitacle, quand à lui, est définitivement triste. "Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir", la chanson semble avoir été écrite pour elle. Que ce soit au niveau de la planche de bord, de la console centrale, des contre-portes ou de la sellerie, cet intérieur inspire tout sauf la gaîté. C'est du sobre, niveau ultra, même une Golf paraît guillerette à côté, c'est dire… Cependant, la qualité des matériaux employés est bonne, et les assemblages bien réalisés. On se situe à mi-chemin d'une Mégane et d'une Golf justement, à peu près au niveau d'une 308, l'originalité en moins.

Essai vidéo - Nissan Pulsar : la bonne surprise de la rentrée

L'ergonomie est sans souci, les commandes sont logiques, tombent bien sous la main et ne nécessitent pas de temps d'apprentissage. On a juste tendance à allumer les feux en mettant le clignotant à droite, question d'habitude certainement. Les rangements sont nombreux mais de petite taille.


Essai vidéo - Nissan Pulsar : la bonne surprise de la rentrée

Pour animer la Pulsar, vous n'aurez, du moins au lancement, guère le choix. En diesel, Nissan reprend le 1.5 dCi 110 Renault, en boîte 6 (260 Nm à 1 750 tours/min). Il est donné pour 3,6 litres aux 100 km en mixte et 94 grammes de CO2, 190 km/h en vitesse maxi et un 0 à 100 km/h en 11,5 secondes. Et c'est tout.

En essence, on trouve le 4 cylindres 1.2 DIG-T de 115 ch, boîte 6 également (190 Nm à 2 000 tours/min), qui sera disponible au printemps prochain en boîte Xtronic 7. Il est donné pour 5 litres aux 100 km en mixte et 117 g de CO2 par km, 190 km/h en vitesse maxi et 10,7 s pour le 0 à 100 km/h.


C'est ce dernier que nous avons choisi d'essayer, car même si le diesel représente encore 80 % des ventes de compactes, la part des motorisations essence ne cesse d'augmenter. Et aussi parce que vous n'arrêtez pas de nous réclamer des essais de versions essence… Vous voilà exaucés !