Lotus change les règles du jeu. En annonçant l’arrivée de 5 modèles d’ici 2015, le constructeur d’Hethel passe du statut d’artisan à celui de promoteur. Ce vaste plan de développement, le plus important sous l’ère Proton, est un véritable coup de semonce à l’encontre de Ferrari et de Porsche. La firme de Colin Chapman dégainera successivement le supercars Esprit, les coupés Elise et Elite, et la berline GT Eterne. Des armes de pointe qui déclarent la guerre aux Ferrari 458 et autres Porsche 911. En attendant la première offensive, prévue pour 2013, Lotus, s’est « contenté » faire évoluer les modèles de sa gamme actuelle : Exige, Elise et Evora.
Et c’est la variante suralimentée de l’Evora, qui ouvre le bal. Baptisé Evora S pour Supercharged, ce coupé vise à contenter les exigeants, restés sur leur faim, avec les 280 ch de l’Evora (sortie en 2009).
Des lignes tendues, fluides et harmonieuses. En dépit de ce coloris jaune, Lotus est restée sobre
Les modifications apportées au V6 3.5 d’origine Toyota portent sur l’ajout d’un compresseur volumétrique Eaton Harrop, sur le même principe que la barquette 2-Eleven. L’objectif étant de fournir un temps de réponse plus prompt et un couple supérieur (400 Nm). La puissance grimpe à 350 ch, ce qui permet à l’Evora S d’améliorer ses performances.
Un 0 à 100 km/h en 4,8 s et une V-max de 277 km/h
La production d’Hetel entre ainsi dans le cercle fermé des sportives qui abattent le 0 à 100 km/h en moins de 5 secondes. 4,8 secondes lui sont nécessaires pour atteindre la référence. Soit mieux qu’une Porsche Cayman S (5,2 s), qu’une Audi TTRS (5,4 s) ou qu’une Nissan 370 Z (5,3 s). Ce gain de puissance va permettre au conducteur d’apprécier tout le potentiel du châssis, sous-exploité sur l’Evora classique. Cette plateforme taillée dans l’aluminium s’est vu greffer pour l’occasion une barre antiroulis au diamètre plus important sur chaque train ainsi qu’une paire de triangles plus rigides. Ces renforts et l’ajout du compresseur font grimper le poids de l’Evora à 1437 kg. La célèbre maxime de Colin Chapman (fondateur de Lotus) : « Light is right », prend ici du plomb dans l’aile. Cette masse présente toutefois une répartition harmonieuse à près de 60% sur le train arrière. Un équilibre quasi-parfait, dû à l’implantation du moteur en position centrale arrière. Hormis ces modifications les suspensions, la direction et le freinage de haute volée restent inchangée par rapport à l’Evora.
Avec désormais 350 ch, l'Evora S concurrence directement les Porsche Cayman S et Audi TT RS
Le design reste lui aussi dans la même lignée que l’Evora. A savoir des lignes tendues, fluides et harmonieuses. En dépit de ce coloris jaune, pourtant très saillant, Lotus est resté sobre. Le caractère sportif est mis en valeur par une sortie d’échappement centrale, des jantes surdimensionnées et un diffuseur sur la partie arrière.
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