Souvenez-vous, il y a plus d'un an, nous essayons pour la première fois la DS3 et la belle nous avait bluffés.De fait, on peut d’ores et déjà affirmer que ce modèle constitue LE plus gros succès de la marque aux chevrons depuis de nombreuses années. Alors que la firme prévoyait d’en vendre 12 000/an en France, il s’en est écoulé plus de 36 000 unités et 90 000 au niveau européen. Citroën s’est ainsi retrouvé propulsé principal concurrent de Mini. Avec désormais un peu de recul, il faut reconnaître que la DS3 avait tout pour réussir : un look accrocheur qui plaît autant aux hommes qu’aux femmes, de multiples possibilités de personnalisation, ainsi que des moteurs modernes et même sportifs avec la DS3 Racing. Lors de sa présentation à Paris, Citroën avait joué la transparence en indiquant qu’il s’agissait du premier modèle d’une nouvelle gamme. On a ainsi pu voir débarquer il y a quelques mois la DS4, puis tout récemment, à l’occasion du dernier salon de Shanghai, la DS5. DS5 dont on vous a présentée en exclusivité des vidéos «volées» sur autoroute par un internaute qui les a envoyées à Caradisiac. En attendant la commercialisation de cette dernière qui interviendra à la fin 2011, Caradisiac vous livre aujourd’hui l’essai de la DS4, une berline compacte en marge des productions actuelles.
« Une berline compacte coupée surélevée »
Citroën invente un nouveau concept : la berline compacte coupée surélevée
Vous avez bien lu. Selon Citroën, la DS4 est une berline compacte coupée surélevée. Une sorte de crossover à la française, un mélange entre une berline, un coupé et un SUV (pour la position de conduite surélevée). C’est justement cette association qui fait la spécificité de la DS4, car elle ne dispose pas des mêmes arguments de séduction que la DS3. En effet, qu’on aime ou non cette dernière, il faut bien reconnaître qu’elle bénéficie d’un style unique, identifiable dès le premier coup d’œil avec certaines particularités comme par exemple le « fameux » aileron de requin. A coté, les lignes de la DS4 apparaissent plus sages, plus consensuelles, mais cela est dû également au fait que ces deux modèles ne s’adressent pas au même public. Ainsi, si la DS3 visait plutôt les jeunes couples ou les célibataires sans enfant, la DS4 a pour objectif de séduire les pères de famille qui souhaitent conduire une voiture atypique.
Un concept inédit
Si la DS3 se démarque aisément de la C3, Les différences entre la C4 et la DS4 sont moins flagrantes, du moins au premier abord. Bien évidemment, on retrouve certains gimmicks habituels sur la gamme DS comme par exemple le logo spécifique ou les feux de jour à diodes. Néanmoins, c’est la partie arrière qui concentre toute l’originalité de la DS4 avec une poupe arrondie, des portes de taille réduite, dont les poignées sont dissimulées à la façon des Alfa Romeo 156 SW (par exemple), ainsi qu’une chute de pavillon digne de certains coupés. Alors que la DS3 avait fait de la personnalisation l’un de ses points forts, la DS4 joue la carte du classicisme. Avec la DS4, il faudra oublier les teintes bicolores ou les stickers de carrosserie.
En termes de dimensions, les C4 et DS4 sont relativement proches puisque la DS4 mesure 4,27 m de long contre 4,33 m pour la C4. La DS4 est plus large de 2 cm (1,81 m), mais cette dernière est plus haute de 4 cm (1,53 m pour la DS contre 1,49 m pour la C4). La DS4 se positionne donc clairement dans le segment des berlines compactes mais Premium, laissant la catégorie traditionnelle à sa sœur, la C4. Elle aura donc face à elle des modèles haut de gamme, mais dotés d’un design beaucoup plus classique comme par exemple les Audi A3, BMW Série 1 ou Alfa Romeo Giulietta.
« Une berline compacte coupée surélevée », c’est pratique ?
Lors de sa sortie, la C4 s’était imposée comme la référence de la catégorie en matière de volume de chargement avec 408 litres. Sans aucune surprise, la DS4 ne fait pas aussi bien mais avec 370 litres, elle est loin d’être ridicule, avec une capacité de chargement dans la moyenne des berlines compactes.
La chute de pavillon prononcée de la DS4 et la forme originale des portes arrières pouvaient faire craindre que la DS4 ne soit pas accueillante. Pourtant, ce n’est pas le cas. Il en est de même de l’habitabilité puisque deux adultes peuvent s'installer aux places arrière, sans connaître de problème au niveau de la garde au toit, de l’espace aux genoux ou de la largeur aux épaules. Une bonne nouvelle. Malheureusement, le parti pris des designers a donné naissance à un défaut très pénalisant selon nous : les vitres arrière fixes. Du jamais vu de mémoire sur un véhicule 4 portes. Vous l’aurez compris, lors d’un voyage en montagne avec des enfants, ces derniers n’ont pas intérêt à avoir envie de vomir. C’est dans ce type de situation que l’on prend conscience de l’intérêt des vitres arrière traditionnelles.
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