Il existe différents types de pièces. De la pièce d’origine « constructeur » à celle d’occasion trouvée dans une casse en passant par la pièce adaptable, le coût peut varier du simple au double. Définitions des catégories pour mieux s’y retrouver.
Le coût des pièces de rechange paraît souvent élevé, notamment pour des véhicules d’occasion âgés. Dans un récent forum réunissant des professionnels, le PDG d'un grand groupe de distribution de pièces avait évoqué le cas d'un petit véhicule urbain âgé de 10 ans. En admettant que le propriétaire ait un léger accrochage, "sa voiture ne vaut plus que 5000 francs. Pour changer son pare-choc, il devra débourser plus de 2 700 francs, soit plus de la moitié du prix de l’auto".
Cette situation est malheureusement courante. D'où l'intérêt, dans certains cas, de se tourner vers des casses pour changer des pièces. Les pièces constructeurs neuves, en dépit de leur prix, sont souvent le choix de la sagesse car elles offrent une sécurité et une longévité incomparables pour l’utilisateur.
Pièce constructeur : neuve ou échange standard ?
Le choix de pièces reconditionnées, vendues par le constructeur jusqu'à 40 % dessous du prix d'une pièce neuve, est intéressant. Ces pièces sont garanties par le constructeur au même titre que des pièces neuves et le reconditionnement est effectué selon des standards de qualité exigeants. Ces pièces proviennent de voitures ayant roulé. Il peut s'agir de l'alternateur, du démarreur, de la boîte de vitesses, de la crémaillère de direction, et même du moteur. Certaines marques ne proposent pas d'échanges standards. Par ailleurs, cette possibilité n'est offerte que pour des modèles qui sont sortis depuis plusieurs années.
Les constructeurs vendent bien évidemment des pièces neuves, identiques à celles montées sur les chaînes, mais ce sont souvent les plus chères. Vendues dans le réseau des constructeurs, elles bénéficient le plus souvent d’une garantie, au même titre que le véhicule lui-même. La contrepartie du coût est la longévité et une grande sécurité d’utilisation, puisque ces pièces ont fait l’objet d’études longues et rigoureuses.
Pour des véhicules techniquement complexes, c’est souvent le choix de la sagesse. Pour les non bricoleurs, la « pièce constructeur », même plus chère, est toujours une solution sans risque qui assurera un grand confort d’utilisation.
Enfin, il faut se méfier des fausses économies : détail à ne pas négliger pour la revente, un véhicule dont des pièces essentielles ou chères auront été remplacées par des pièces non constructeurs souffrira d’une décote à la revente. Un élément à ne pas oublier au moment du choix…
Les pièces « fournisseur »
Dans une voiture, le pourcentage de pièces d'origine fabriquées par des équipementiers est en augmentation. Ces professionnels produisent donc également des pièces de rechange, selon le cahier des charges établi par le constructeur. Marquées du logo de la marque de l'équipementier, ces pièces se trouvent dans les garages, les hypermarchés et les centres automobiles.
Les pièces adaptables
Les fabricants qui les commercialisent ne font pas partie des équipementiers participant à l'assemblage d'origine. Ces pièces offrent néanmoins un bon niveau de qualité puisqu'elles sont fabriquées d'après le cahier des charges des constructeurs. On les trouve dans les garages indépendants (renvoi à « où déposer sa voiture » dans chez le garagiste), les supermarchés et les centres spécialisés. Il faut néanmoins faire attention aux pièces vitales (comme le moteur) : pour elles, il est toujours préférable de se porter vers des pièces fabriquées par le constructeur ou l’équipementier d’origine.
Les contrefaçons : attention aux pièces pirates
Elles sont semblables aux pièces authentiques mais n'ont ni leur fiabilité ni leur longévité. Il est bien évidemment interdit d’en vendre, mais on en retrouve toujours sur le marché. Ces dernières années, beaucoup d’imitations de pièces de carrosserie ont été ainsi commercialisées. Moins bien fabriquées, ces pièces sont tout simplement... dangereuses. Un capot dont l'épaisseur est supérieure à celui d'origine ne se pliera pas en cas de choc frontal (renvoi à la home page des sujets sécurité) mais pourra se décrocher et percuter les passagers. Même problème avec un "faux pare-choc" qui n'absorbera pas un choc selon les critères définis par le constructeur. Côté mécanique, des plaquettes de freins allongeant dangereusement les distances de freinage ont déjà été saisies par la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes).
Se fournir dans les casses : compliqué
Certaines casses sont bien organisées et sont parvenues à informatiser leurs départements pièces neuves et pièces d'occasion. Se fournir dans une casse peut être intéressant dans le cas d'une réparation (renvoi à la rubrique « à faire soi-même dans réparation) simple. Par exemple, une jante d'occasion de 15 pouces coûte moins de 200 francs. Un rétroviseur neuf de Citroën Xantia vous sera facturé dans les 450 francs, soit près de deux fois moins que chez le constructeur.
Cela peut être intéressant si l'on est un mécanicien averti. Par contre, vous aurez de nombreuses difficultés à faire monter dans l'atelier d'une concession une pièce achetée dans une casse. Les mécaniciens n'auront pas forcément envie de "bidouiller" une pièce dont ils ne connaissent pas l'origine. En effet, ils engagent leur responsabilité en intervenant en dernier lieu sur votre auto.
Chez le garagiste automobile
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