Corvette C6 Cabriolet/ Ferrari F430 Spider: choc à plus de 300 km/h

Il est normal d'hésiter avant d'acheter une voiture. Quand le dilemme concerne une Ferrari F430 Spider (490 ch, 315 km/h) et une Chevrolet Corvette C6 Cabriolet (404 ch, 300 km/h), ce n'est plus la raison qui parle mais uniquement le cœur. Laissez-vous bercer par la passion…

Avant tout si vous êtes dans ce cas de figure, autant le dire tout de suite, vous êtes un privilégié car beaucoup de gens aimeraient être à votre place.

Sur le plan esthétique, même s'ils sont dérivés des versions coupées, ces cabriolets disposent de quelques particularités.

Ainsi, la Corvette cabriolet arbore une capote souple mécanique ou électrique au choix qui s'actionne en 18 secondes. Autres particularités: des petits bossages sur la malle de coffre pour marquer le prolongement des appuie-tête, ainsi qu'un autre au-dessus de la malle arrière qui intègre le troisième feu stop. Un petit filet anti-remous peut également être installé. Les stylistes ont veillé à ce qu’elle s’apparente au toit de la version coupé et ne pénalise en rien l’esthétique et l’aérodynamique du véhicule. Mission réussie.

Pas de changement de style pour la F430 Spider. Lorsque la capote est repliée, elle devient invisible cachée sous un couvre-capote. Derrière chaque siège, des petits arceaux coordonnés à la sellerie viennent compléter ce chef d'œuvre.

Deux ambiances différentes

En parfait adéquation avec les lignes extérieures, la F430 propose un habitable dédié à la performance avec des sièges baquets au maintien excellent et la possibilité de tout personnaliser même les coutures.

Les deux plus grandes caractéristiques de la F430 résident tout d'abord dans son compte-tours rouge qui saute aux yeux et dans le volant multifonctions qui accueille la commande de démarrage et le "manettino" qui permet d'ajuster les réglages du châssis selon 5 modes prédéfinis. Il agit également sur le réglage des suspensions, sur le différentiel électronique et la gestion de la boîte de vitesses. Bref, on se croirait à la place de Michael Schumacher.

En ce qui concerne la qualité de finition, la Ferrari conserve le charme d'une voiture faite à la main, c'est à dire avec quelques petites lacunes comme par exemple l'absence de régulateur de vitesse.

Ambiance totalement différente à bord de la Corvette avec des commandes regroupées autour de la casquette des compteurs. L'Américaine possède aussi quelques raffinements techniques intéressants comme le GPS à écran tactile ou l'affichage tête haute mais ceux-ci sont en option et très coûteux. Offrant un confort remarquable, la Corvette se caractérise par une position de conduite reculée très impressionnante au début. On notera également les portières qui s'actionnent de l'intérieur d'une simple pression sur un bouton. Pour le reste, la Corvette a énormément progressé en finition même si la qualité de plastiques reste quelque peu décevante.

Des moteurs et des performances impressionnants

Autant le dire tout de suite, ces deux véhicules sont des mythes à eux seuls et de véritables bolides. Jugez-en par vous-même. 404 ch, 300 km/h en vitesse de pointe et un 0 à 100 abattu en 4,8 secondes pour la Corvette contre 490 ch, 315 km/h et 4 s au 100 D.A pour le petit cheval cabré. Même si la Ferrari est supérieure dans tous les domaines à l'Américaine, il faut reconnaître que les deux fournissent un niveau de performances de tout premier plan.

A l'usage, la Corvette est un peu pénalisée par son long capot qui empêche une bonne visibilité tandis que la Ferrari souffre d'un manque de discrétion évident. Se révèlant relativement dociles en ville, elles dévoilent leur vraie personnalité sur route ou même sur circuit. Dans ce contexte, la Ferrari est redoutable d'efficacité et facile à conduire grâce aux différentes aides à la conduite qui corrigent les pertes de motricité ou d'adhérence. Cette version reprend exactement la même base, avec un embonpoint de 70 kilos pour conserver une rigidité optimale. Bien vu car nous n'avons pas constaté de remontée dans le volant ou de grincement au niveau de la baie de pare-brise. Des freins en céramique facturés plus de 13 000 € (oui, oui!!!) peuvent apporter encore plus de puissance et d'endurance au freinage déjà performant.

Contrairement à ce que pourraient penser les esprits chagrins, la Corvette avec son V8 en position centrale avant fait jeu égal en matière de stabilité avec la création de Maranello. Comme sa concurrente transalpine, elle laisse le conducteur libre de désactiver les aides pour s'adonner aux joies du pilotage. Un soin tout particulier a été apporté au niveau sonore, qui, capote fermée, est à peine plus élevé que celui enregistré à l’intérieur du coupé. Un argument choc pour les longues distances.

Terminons enfin par le gros point fort de la Corvette: sa polyvalence. Elle peut être presque conduite comme une voiture "normale" avec une consommation moyenne mixte de 13 l/100 km, ce qui est totalement impossible avec la Ferrari qui demande environ 18 l/100 km.

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