6. Comportement/confort

A ce chapitre, les classements sont difficiles, car en général, une voiture très confortable se révèle un peu pataude et son comportement routier s'en voit diminué. Parlons donc plutôt de compromis confort/tenue de route. Sans hésitation, la Laguna réussi cet exercice à la perfection. Elle est à la fois confortable mais aussi très incisive sur route. Elle paraît même bien plus légère que les autres. Les 508 et Insignia restent très confortables mais se révèlent un poil moins agiles que la Renault. La Passat est de son côté plus ferme, au bénéfice du dynamisme. Reste la Mondeo et la C5, qui ne sont confortables que sur du billard. Autrement elles sont exagérément souples, pataudes de comportement et peuvent rapidement donner la nausée aux passagers sur routes sinueuses.

La Laguna affiche ici le meilleur compromis entre dynamisme et confort. Agile, légère et incisive la berline française domine de loin ses adversaires. Elle est talonnée par la 508, qui propose un niveau de confort irréprochable et la Passat un poil plus ferme, mais rigoureuse en tenue de route. S’en suivent l’Insignia précise et bien calibrée, la Citroën C5 au confort prédominant et la Ford Mondeo mal suspendue. Cette dernière à tendance à prendre du roulis et s’avère moins agile dès que des virages se dessinent.

Je sais que cela va faire hurler beaucoup de gens qui me taxeront de pro-Renault mais la Laguna est la plus agréable à conduire. Particulièrement agile avec une direction précise, on a l’impression que la Laguna pèse beaucoup moins que la plupart de ses concurrentes du jour.  Et il faut saluer le fait que Renault propose un système de 4 roues directrices. Une exclusivité sur ce segment. La Passat n’est pas loin de la première place. La plus grosse déception provient de la C5 qui est confortable (un peu trop en mode confort d’ailleurs) mais souffre surtout, pour moi, d’une lourdeur rédhibitoire qui pénalise indéniablement son comportement.

La Laguna se distingue par son comportement routier irréprochable, à la fois efficace et facile en manœuvres d’évitement. Encore mieux avec les quatres roues directrices. Celui de la 508 est également sûr et assez agréable, et si l’amortissement chez Peugeot n’est plus au niveau d’il y a dix ans (la 406 par exemple), la familiale de Sochaux offre des suspensions prévenantes. Au moins aussi bien que la Passat sans l’option amortissement piloté DCC. La Volkswagen devance de peu en compromis confort/comportement la C5 et l’Insignia. Pas assez bien tenue, la Mondeo ferme sans conteste la marche.

La Citroën C5 est un véritable navire de la route et ne déroge donc pas à la lignée des grosses berlines de la marque. Cela plaît ou ça ne plaît pas, et je me range plutôt dans la seconde catégorie : c'est selon moi trop souple et le mode Sport n'offre qu'un léger mieux qui n'est pas encore satisfaisant. A son volant, on a l'impression d'être dans une très grosse voiture, plus grosse que les autres, et il est difficile de savoir précisément où se trouvent les limites de l'avant lors des manœuvres. Là aussi, la Renault Laguna domine les débats, avec un très bon feeling à son volant et un équilibre tout à fait étonnant pour une voiture de cette catégorie et qui offre un vrai plaisir de conduite.

La Renault Laguna est plébiscitée par l’ensemble des essayeurs et si elle est également pour moi sur la première marche du podium, je place ex-aequo l’Opel Insignia. Elle est peut-être un peu moins agile que la Laguna, mais elle a les qualités que l’on attend d’une familiale. Son comportement routier est sain, prévisible, le freinage est puissant et efficace. On s’y sent pleinement en sécurité.