Si vous empruntez souvent des autoroutes, il est probable que vous ne serez pas victime du mal des transports, tout comme vos passagers. En revanche, sur des routes plus étroites et sinueuses, cela est moins évident. Le mal des transports (cinétose ou naupathie) est une affection fréquente qui touche de façon chronique plus de 3 millions de personnes en France. Une personne sur trois développe, au moins une fois dans sa vie, les symptômes d'une cinétose.
Définition
La cinétose, ou mal des transports, est l'ensemble des troubles provoqués chez certains sujets au cours d’un voyage en voiture, mais également en bateau, en voiture, en train, en avion.
Qui souffre du mal des transports ?
Ce sont les femmes et les enfants qui sont les plus sensibles à ces malaises. Le type de voitures peut également avoir une influence. Les modèles aux suspensions très souples peuvent notamment augmenter les risques. Enfin, n’oubliez vos chiens et chats qui souffrent aussi de ces maux.
Les mécanismes
La cinétose est due à la stimulation inhabituelle de l'appareil vestibulaire. Dans les conditions physiologiques normales, les labyrinthes (ou vestibules : organes proprioceptifs de l'oreille) renseignent l'individu sur sa position dans l'espace et les mouvements qu'il y effectue.
Les labyrinthes sont sensibles aux changements de direction (accélérations angulaires) par l'intermédiaire des canaux semi-circulaires et aux accélérations dans la même direction (accélérations linéaires) par les otolithes du saccule et de l'utricule.
Les transports terrestres en milieu mouvementé créent une stimulation intense des terminaisons nerveuses labyrinthiques.
Celles-ci fortement stimulées transmettent vers les noyaux vestibulaires (proche du centre des vomissements) et d'autres centres nerveux supérieurs (cervelet,formation réticulée) une série d'influx inhabituels voire contradictoires aboutissant ainsi à des troubles de l'équilibre et aux manifestations associées.
Cependant les labyrinthes n'expliquent pas la totalité du mal des transports.
L'équilibre est une fonction complexe assurée aussi par la vision et par les informations proprioceptives émanant des muscles, des tendons et des couches profondes de la peau.. La naupathie serait également due à la difficulté ou à l'incapacité du cerveau à intégrer les informations contradictoires provenant des différents organes assurant en temps normal l'équilibre.
Des facteurs annexes psychiques et environnementaux sont aussi en cause :les odeurs (tabac, cuisine, mazout...), la chaleur, le confinement, les bruits agressifs favorisent ou intensifient les symptômes des cinétoses. Le mal des transports survient de plus très souvent sur fond d'anxiété (la peur d'être malade) qui participe à l'apparition du malaise, lui-même aggravant l'état d'anxiété. Il y a création d'un cercle vicieux.
Les symptômes
On peut distinguer trois phases parmi les symptômes :
La première est celle du simple malaise caractérisé par une sensation de mal être. A ce stade les signes physiques sont la pâleur de la face, lan somnolence avec éructations et bâillements.
Au cours de la deuxième phase surviennent les nausées et vomissements incoercibles. Ceux-ci s'accompagnent d'une hypothermie avec réduction du flux sanguin cutané, d'une tachycardie avec augmentation de la ventilation pulmonaire, de salivation, d'une mydriase (dilatation de la pupille).
Le troisième stade du mal des transports ne se rencontre pas chez tous les individus au cours de l'évolution normale d'une cinétose mais dans certains cas il peut aussi apparaître d'emblée. Il se caractérise par une aggravation de tous les symptômes pouvant aboutir à un état syncopal. Le plus souvent on observe une obnubilation intense avec perte totale de toute volonté et de toute réaction de défense. Le patient est prostré, renfermé sur lui-même avec une idée fixe : son malaise. Les pertes de connaissance brutales par hypoglycémie ou hypotension ne sont pas rares. Le syndrome est souvent plus atténué. Il se résume à des sensations de tête vide, de migraine, avec perte de la capacité d'attention et de concentration. Le patient a une tendance à la somnolence et à l'isolement.
Des petits conseils utiles
S'allonger afin de réduire au maximum les mouvements qui sont à l'origine du malaise (mouvements de tête trop brusques);
Ne pas voyager l'estomac vide mais éviter l'alcool et les aliments gras;
boire sucré de temps en temps au cours du voyage;
Ne pas penser au malaise;
Eviter les atmosphères confinées mais ne pas avoir froid.
Quels médicaments utiliser
Tous les médicaments contre le mal des transports doivent être donnés à titre préventif avant l'apparition des troubles. Les antihistaminiques dans la prévention des naupathies sont efficaces. Plusieurs médicaments sont utilisés:
Diphenhydrate ou Nautamine
Dimenhydrinate (Dramamine , Nausicalm)
Prométhazine (Phénergan).
Source: www.doctissimo.fr
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