Le microcosme des familiales françaises vie actuellement une période de renouvellement. Après la troisième génération de Laguna en août dernier et la commercialisation actuelle de la nouvelle C5, la Féline subira une cure de jouvence pour le printemps. Pour la prochaine génération il faudra attendre jusqu’à fin 2009. Impatients, c’est donc avec le poids des années que nous avons décidé d’opposer la Peugeot 407 à ses compatriotes.
Le style : une affaire de priorités
Malgré ses 4 années de carrière, la berline sochalienne n’a pas à rougir de son âge. Ses lignes réussies tiennent encore la comparaison avec la très consensuelle Laguna 3. La Citroën C5 revendique quant à elle un physique ô combien plus séduisant. La dernière née de Citroën a fait le pari de la rupture, même si ce nouveau design haut de gamme a pu choquer la clientèle traditionnelle. On pense notamment à la disparition du hayon au profit d’un coffre. La nouvelle C5 marque donc un point important puisque dans le segment des familiales (M2), le design prend une part prépondérante dans l’intention d’achat.
Sur le papier la C5 est la plus grande (4,78 m) mais malheureusement pas la plus habitable. L’espace aux jambes et la garde au toit sont plus généreux sur la Renault Laguna 3. La familiale du losange, plus petite de ce comparatif avec « seulement » 4, 69 m, s’adjuge également le volume de coffre le plus conséquent avec 450 litres contre 439 pour la C5. Sur le thème de l’habitabilité la Peugeot 407 tient encore la distance malgré, un espace et un volume de coffre (407 litres) en léger retrait.
En matière d’équipement, les 3 modèles français proposent un niveau similaire, avec peut-être un avantage concédé à la C5, qui revendique un intérieur plus exclusif. L’agencement des commandes est mieux élaboré et les matériaux proches du style germanique. Avec son niveau d’équipement cette C5 se rapproche des standards haut de gamme.
Hdi contre dCi Pour ce comparatif nos 3 modèles abritaient une motorisation diesel de 110 ch. Cousines voir jumelles sous le capot, les Citroën C5 et Peugeot 407 sont propulsées par un 1.6 Hdi de 110 ch. Reconnu pour son couple important (240 Nm jusqu’à 260 Nm avec overboost) et ses reprises généreuses, ce bloc s’avère plus à son aise sous le capot de la féline. La faute aux jantes de 17’’ qui supportaient la C5 ? Avec cette motorisation, la 407 bénéficie effectivement d’une once de dynamisme supplémentaire : 0 à 100 km/h en 13,1 s contre 13,4 s pour la C5 ; 400 m DA en 18,9 s contre 19 s pour la C5. La différence est effectivement infime sur le papier mais en terme d’agrément la 407 nous a semblé plus prompte à réagir. Très proches en termes de performances et d’utilisation, la Citroën C5 et la Peugeot 407 restent malheureusement en retrait face au 1.5 dCi 110 ch de la Laguna 3. La raison principale est sans conteste le poids, puisque la familiale du losange affiche entre 50 kg (Peugeot 407) et 120 kg (Citroën C5) de moins par rapport à ses concurrentes. On se console par une conso modérée, puisque les deux modèles du groupe PSA ont consommé respectivement 8,75l/100 km pour la C5 sur un usage au ¾ urbain et 7,3l/100 km sur un parcours mixte pour la Peugeot 407.
Malgré sa faible cylindrée le dCi de la Laguna ne manque pas d’agrément. Certes moins punchy que le Hdi, il délivre une souplesse sans pareil pour l’usage urbain. S’il répond moins vite que le Hdi de la C5 (dès 1750 tr/min) ses montées en régimes sont plus linéaires et la plage d’utilisation plus importante. On a donc affaire à un moteur polyvalent qui ne consomme guerre plus que ses concurrents, soit 7,25 l/100 km sur un parcours mixte.
Des qualités routières très proches Les trois familiales françaises délivrent des prestations routières très proches. Il devient de plus en plus complexe pour un acheteur de percevoir une différence marquante de comportement ou de confort pour vraiment savoir vers quel modèle il va s’orienter. Ici les différences ou les écarts perçus au volant de ses trois berlines sont infimes.
Pour le confort on s’orientera vers la Citroën C5 qui bénéficie d’un savoir-faire inimitable dans le domaine des suspensions. Même dans le cas des suspensions classiques dites métalliques. Compte tenu de son poids plus important, la C5 a un caractère moins joueur que ses deux concurrentes. Ses prestations routières restent tout à fait remarquables en ce qui concerne la tenue de route et la stabilité. On notera d’ailleurs que seule la Citroën C5 dispose (selon les finitions) de suspensions oleo-pneumatiques qui délivrent un confort hors pairs.
Le dynamisme revient plutôt à la Peugeot 407 qui bénéficie d’un châssis à la rigidité accrue. Les trajectoires de la féline sont millimétriques et la motricité surprenante. Dans toutes les configurations de virages, on passe plus vite qu’on ne le pense, et sans doute plus vite que les autres tractions. La 407 pouvait se targuer d’avoir le meilleur compromis confort/dynamisme parmi les tractions, jusqu’à l’arrivée de la Laguna 3.
La récente familiale française délivre effectivement un agrément équivalent à la 407. L’efficacité globale est due en partie aux châssis et aux suspensions pensées pour un maintient en virage remarquable. Le rapport comportement/confort est au moins aussi bon que celui de la 407.
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