Le 30 mars 2006, le Conseil régional de l’environnement de Montréal, Équiterre et Greenpeace ont déposé une requête afin de faire déclarer illégaux les décrets gouvernementaux adoptés par Québec autorisant le prolongement de l’autoroute 25 et la construction d’un nouveau pont entre Montréal et Laval. D'après eux, la procédure suivie lors des audiences publiques du BAPE (Bureau d'audiences publiques sur l'environnement) et l’adoption des décrets étaient illégales. Ils expliquent qu'au cours des consultations publiques tenues en 2005, le promoteur du projet et les impacts environnementaux liés à la construction et à l’exploitation du pont n’étaient pas connus. Ils accusent aussi le gouvernement Charest de ne toujours pas permettre aux citoyens de connaître les impacts environnementaux et humains des travaux de construction de l’autoroute 25, et cela à quelques semaines du début des travaux planifié.
Le procès en Cour supérieure du Québec débute cette semaine : il est destiné à faire annuler ces décrets du gouvernement du Québec. Le Conseil régional de l’environnement de Montréal, Équiterre et Greenpeace indiquent alors qu'ils ont demandé au gouvernement Charest et à la ministre des Transports de ne pas autoriser le début des travaux de construction du pont et de l’autoroute 25 tant que la décision du tribunal ne sera pas rendue. Steven Guilbeault, porte-parole d’Équiterre, affirme : "Dans le contexte où l’issue du procès pourra rendre illégales toutes les demandes d’autorisation du prolongement de l’autoroute 25, il serait téméraire et irresponsable pour le gouvernement du Québec d’autoriser le début des travaux."
André Porlier, directeur général du CRE-Montréal, met en avant : "Il est inacceptable en 2008 que les citoyens se voient refuser le droit de questionner devant le BAPE le promoteur retenu sur un projet connu, et donc, d’exprimer leur opinion sur les impacts qu’entraînera la construction du Pont de l’autoroute 25 sur leur milieu de vie et sur l’environnement." Arthur Sandborn, responsable de la campagne Climat et Énergie de Greenpeace, ajoute : "En imposant le prolongement de l’autoroute 25, le gouvernement Charest va non seulement faire reculer le Québec en matière de réduction des émissions de GES mais il fera reculer le droit de l’environnement en contournant le processus d’évaluation environnementale dans ce dossier." Affaire à suivre.
(Source : Greenpeace Photo : Marc-Olivier Mailhot)
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