Rouler propre est l’une des mesures phares du Grenelle de l’Environnement, grâce à qui a été mis en place au début de l’année le dispositif bonus/malus automobile. Toutefois les choses ne se présentent pas aussi bien pour les caisses de l’Etat : le bonus peut donner droit à une remise de 200 à 5 000 euros, raison pour laquelle les Français se sont tout simplement rués dessus ! A l’heure où le pouvoir d’achat fait débat plus que jamais, la mesure s’est avérée être une aide non négligeable pour acquérir un véhicule neuf à un prix raisonnable.
A l’origine, les remises du bonus devaient s’équilibrer avec les malus des voitures les plus polluantes, ce qui n’a pas eu lieu, bien au contraire : alors que les ventes de véhicules dits « verts » ont augmenté de +45%, les voitures émettant plus de 130 grammes de CO2 ont reculé de –45%… entraînant 200 millions d’euros de dépenses pour l’Etat, et cela juste pour l’année 2008 !
L’environnement ne fait pas recette, car l’Etat donne plus d’argent qu’il n’en perçoit. C’est pour cette raison que le Ministres du Budget Eric Woerth et de l’Environnement J-L. Borloo commencent à retourner leur veste : le bonus disparaîtrait, contrairement au malus bien évidemment. Eric Woerth déclare qu’on pourrait garder « éventuellement un petit bonus car c’est vendeur, mais en même temps on garderait un gros malus pour les véhicules qui ne correspondent plus du tout aux normes environnementales » (source : Journal de France2 du jeudi 19 juin 2009).
Jean-Louis Borloo envisageait quant à lui l’extension du bonus/malus écologique à d’autres produits, mais il semble que la mesure soit un luxe que les caisses de l’Etat ne peuvent assumer…
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