Se taper la gamme entière de Fiat 500 dans l’après midi (avec en sus les Fiat Grande Punto et Bravo T-Jet) peut se voir de plusieurs manières. Ou bien c’est de la boulimie, ou de la conscience professionnelle. J’avoue que dans le cas de cette 500, on est volontiers dans le dégustatif tant elle est appétissante.
J’ai eu l’occasion de jouer avec Nouvelle Twingo il y a quelques mois et j’attendais avec impatience, le jour où l’opportunité d’en faire de même avec sa vraie-fausse rivale arriverait. C’est chose faite. Mieux, j’ai pu passer de la 1.4 l 100 ch en mode Sport, à la Multijet diesel 75 ch Lounge à la toute dernière qui déboule fraîchement en concession, la 1.2 l 69 ch en finition de base Pop. Fantasmatique.
Fiat se refuse à comparer sa 500 à la Renault Twingo et préfère parler de Mini ou de Smart. Pour justifier ce positionnement, Fiat nous explique que les acheteurs de 500 sont une clientèle de conquête pour la marque. Comment le savent-ils ? Au nombre de Mercedes, d’Audi ou de BMW qui viennent se garer devant les concessions et d’où s’extraient des clients en quête de seconde, voire de troisième voiture ! Donc, même si tout met en concurrence Twingo et 500, il faut bien constater que les 2 voitures ne jouent pas dans la même catégorie….de résultats. La Fiat est un phénomène irréel. Depuis son lancement en Juillet, 6000 ont été vendues à des particuliers en France (il y a 7000 commandes concessionnaires) et le délai de livraison, si vous choisissez de personnaliser votre voiture, est déjà de 6 mois ! Commandez aujourd’hui, recevez là en Avril. Ceux qui choisiront les voitures en stock n’auront pas à patienter. Faut dire qu’avec 549.936 configurations possibles (!!), l’intérêt est vraiment de se fabriquer sa 500, qui ne sera pas comme celle du voisin. Dans le monde, soit seulement la France et l’Italie (!!), les ventes dépassent déjà les 70.000 exemplaires ! Incroyable.
Fiat attend de voir l’évolution des chiffres de ventes pour adapter sa stratégie de production. Pour l’instant, les horaires des équipes de l’usine en Pologne ont été repensés pour porter la production annuelle de 120 à 140.000 voitures. Si la courbe n’infléchit pas et si les clients sont véritablement décidés à attendre 6 mois avant de recevoir leur voiture alors Fiat acceptera d’ouvrir d’autres sites. La décision devrait être prise en début d’année prochaine.
Les ventes se portent majoritairement et logiquement sur la finition intermédiaire Lounge et sur le moteur 1,2 l.
Fiat 500 1.4 l 100 ch Sport
Première à subir mes outrages (tant que je suis encore en forme), la Fiat 500 Sport 1.4 100 ch. En noir, j’aime moins. Mais à l’usage, j’aime beaucoup. C’est étonnant mais aucune faute de goût n’est à relever dans l’esthétique de cette auto. Même en ergonomie, tout tombe sous la main et on est plutôt bien à bord. Les courbes extérieures et le design intérieur original sont en parfaite cohérence, la finition est franchement appréciable, bref, je cherche encore ce que je peux lui reprocher ! Ah oui, par rapport à une Twingo, il y a un peu moins d’espace et globalement, on est assis trop haut. Mais sinon, tout le reste est réellement très flatteur.
Sur la Sport, le bouton City qui traditionnellement modifie l’assistance de direction pour permettre des manœuvres plus faciles est remplacé par un mode Sport. Là, on durcit un peu pour un toucher un peu plus « masculin ». D’ailleurs malgré sa gueule de voiture pour fille, cette 500 Sport donne l’impression d’avoir une auto de catégorie supérieure dans les mains. Une auto virile même. D’une part, dans sa direction, on l’a vu, mais aussi avec son châssis d’une raideur … sportive. L’effet Karting est une réalité et dans les courbes rapides un peu défoncées, le faible empattement et les voies réduites conjugués à cette raideur (nécessaire) d’amortissement donnent vraiment l’impression d’être sur une piste en train d’arsouiller gaiement.
À la différence du karting, la Fiat 500 vous gratifiera d’envolées stridentes jusque dans des zones rouge foncé ! La 500 Sport ne vous donne ses 100 ch qu’à 6000 tr/mn. Elle vous laisse encore 1000 tr/mn de plus avant de mettre le rupteur en branle. 7000 tr/mn en Fiat 500, je vous assure que c’est rigolo. À la longue, je ne sais pas si ça le restera (rigolo) mais là, on a l’impression de vraiment faire du Sport. Ce n’est pas super rapide mais ça en a l’air ! Pour comparer avec la Twingo GT (1.2l TCE 100 ch) qui est une rivale directe, le moteur est moins coupleux mais monte plus haut dans les tours. L’amortissement et les commandes plus souples sur la française montrent que le registre n’est pas tout à fait le même sur ces 2 dynamiques petites qui émargent toutes les 2 sous la tonne (930 kilos pour cette 500 Sport).
à suivre en seconde partie
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