La Hongrie devenue européenne en 2004 a désormais quelques règles économiques à respecter. Celui d'un déficit public de moins de 3.2% du PIB n'est pas le plus facile à réaliser, surtout quand on affiche un 10.1% en 2006 !
Bref, la tendance actuelle en Hongrie est à la taxation à outrance. Afin de ne pas faire supporter la totalité de l'effort à ses compatriotes déjà bien chargés, une taxe de 4%, dite de solidarité, vient d'être instaurée pour les entreprises.
Audi, qui est le premier exportateur du pays, a fabriqué 1.7 millions de moteurs dans son usine de Györ en 2005 et emploie 5200 personnes. Ce sont déjà près de 3 milliards d'euros qui ont été investis dans le pays depuis l'arrivée du constructeur allemend en 1993. Mais "sa" solidarité s'arrête là:
Bien que dispensé d'une part de l'impôt sur les sociétés jusqu'en 2011, Audi tombe sous le coup de cette nouvelle taxe de solidarité et ... fait la gueule:
Sa porte-parole locale a annoncé qu'Audi cessait immédiatement tout investissement dans le pays, dont un de 600 millions d'euros déjà planifié. Le Ministère de l'économie hongrois a avoué que des négociations étaient en cours pour parvenir à un accord qu'il a dit ne pas vouloir obtenir "à tout prix".
Quand on vous dit que les pays de l'Est ne sont déjà plus les chouchous des constructeurs. Même la Bulgarie qui ne sera européenne qu'en 2007 a déjà mis en place un système de vérification automatique pour tout acheteur d'une auto de plus de 100.000 euros ! Décidément, l'Eden est ailleurs.
source AFP via Les Echos
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