2. 911 T, puriste ou arnaque marketing ?
On commence avec la 911 T, dont la lettre renvoie à une version apparue pour la première fois en 1967. Son truc ? Permettre à Porsche de vendre plus cher une 911 Carrera de base en la décrivant comme une version focalisée sur l’efficacité sportive et sacrifiant un peu de confort. Elle coche la plupart des options dynamiques de la Carrera de base (PASM, Pack Sport Chrono, échappement Sport), propose une boîte manuelle alors que cette dernière avait normalement disparu du catalogue de la 911 premier prix et possède aussi un peu d’isolants en moins à l’intérieur. Avec à la clé, une addition 10 000€ plus chère que celle d’une Carrera de base.
Il se trouve que nous n’avons jamais pu essayer une 911 Carrera sans la moindre option, le parc presse de la marque ne comprenant que des exemplaires dont la configuration ajoute parfois le prix d’une voiture familiale premium. Impossible de dire avec précision, donc, si les éléments ajoutés sur cette version justifient le surcoût de la T. On constate seulement qu’au volant de cette version et malgré la raideur d’amortissement commune à toutes les déclinaisons de la 911 type 992, il y a absolument tout pour passer des moments inoubliables sur la route : critiqué depuis son arrivée sur la précédente 991 phase 2 en remplacement du bloc atmosphérique sur les Carrera et Carrera S, le flat-six bi-turbo de 3,0 litres produit des performances déjà copieuses (avec « seulement » 385 chevaux), bénéficie d’une très belle linéarité malgré sa suralimentation et produit même une sonorité excitante à bord (qui s’entend moins depuis l’extérieur, merci les canaux acoustiques dans l’habitacle !). Difficile aussi de prendre à défaut la boîte PDK, déjà rapide et très permissive dans ses lois de rétrogradage à ce niveau de gamme, ou de ne pas saluer le ressenti de la direction dont la consistance et les remontées rappellent à quel point Porsche excelle à ce niveau. Facile à pousser, progressive et rassurante dans ses réactions, cette 911 procure des sensations de pilotage déjà uniques sur le marché des sportives avec un degré de connexion entre la mécanique, vos mains et vos pieds supérieur à ce qu’on trouve chez BMW M, Mercedes-AMG, Audi Sport ou Aston Martin.
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