400YZM(suite)
Début 97, avant le premier Grand-Prix de la saison, la moto n'avait fait qu'une seule apparition en France, à Beaucaire en février, lors du traditionnel motocross de pré-saison. Presque tout les pilotes de Grand-Prix s'y retrouvaient pour étalonner leurs formes et leurs matériels.
Cela permettait aussi de présenter les nouvelles couleurs des différents Teams Beaucaire était en ce temps un mini salon des Grand-Prix pour la saison à venir. Seulement la moto était très entourée, et la presse avait du mal à l'approcher. Yamaha n'était pas très bavard sur les choix techniques de sa moto.
De plus, Beaucaire est à 900 km de chez moi. Il ne restait alors qu'une seule solution pour la voir rouler, le Grand-Prix de France les 19 et 20 juillet à Laguépie dans le Tarn-et-garonne. La distance était la même, mais j'étais en vacances. C'est ce que je fis. Le dimanche matin, le auvent Yamaha était inapprochable.
Dès les essais, je m'approche de la piste pour voir enfin la moto de près. A cette époque, le parc est essentiellement composé de 500CR, Honda a continué longtemps a commercialiser sa 500 deux temps, quelques KX et juste 3 ou 4 quatre temps. Il était donc facile de suivre les 2 Yamaha à l'oreille. Leur bruit était très différents des autres quatre temps, du à une vitesse de rotation beaucoup plus élevée.
Pour les manches de l'après-midi, j'avais choisi de me positionner dans le haut d'une montée avec un virage séré au sommet. J'avais de plus une très bonne vue sur une grande partie du circuit. Andéa Bartolini eut la bonne idée, ou mauvaise, de caler juste devant moi, le temps de redémarrer, c'était trop tard pour les gros points, il était pourtant dans le wagon de tête. Les manches terminées, direction le podium pour la remise des prix, le temps au parking spectateurs de se vider.
Avant de repartir, j'eus la bonne idée de repasser par le parc coureur, désert de spectateur, on ne sait jamais. Et là, quel ne fut pas ma surprise, le mécanicien Yamaha venait de finir de laver la moto de Johansson. Personne autour, j'ai pu m'en approcher, faire le tour et l'observer de près.
Instant magique à l'époque. Quelques mois plus tard, Yamaha présentait sa 400 de série au salon. La brèche était ouverte et tout les autres constructeurs ont suivi avec une cylindrée augmentée à 450 cm3.
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