Lorsqu'un accident mortel a lieu en course, il faut essayer d'en connaître les raisons afin de travailler à ce qu'il ne se reproduise pas ou tout du moins que ses conséquences ne soient pas funestes. L'accident d'Allan Simonsen, 35 ans et père d'un enfant, sera très certainement étudié en profondeur mais les premières constatations montrent qu'un enchaînement de micro-évènements qui, pris indépendamment, n'ont aucune conséquence va aboutir ici à l'issue tragique que l'on sait.


Le départ donné sur une piste humide par endroits est forcément délicat puisque toutes les autos aux pneus encore froids et au réservoir plein se suivent de près sur des portions de piste extrêmement rapides. Comme le montre la caméra embarquée de la voiture précédant l'Aston Martin n°95 pilotée par Allan Simonsen, le pilote danois est au volant d'une auto lourde forcément assez fine à piloter à ce moment de la course. Les 2 courbes précédentes montrent que les cordes sont difficiles à atteindre et qu'à la réaccélération, la poupe se dandine légèrement.

24h du Mans : ce qui a causé le crash fatal d'Allan Simonsen

Arrive la courbe rapide du Tertre rouge ou pour assurer une vitesse de passage correcte, Allan Simonsen mord largement le vibreur extérieur humide alors qu'il est en pleine accélération. Mais ça ne semble pas être problématique contrairement à ce qui se passe devant lui. Une Ferrari effectue apparemment un tête à queue (fumée) ce qui a probablement provoqué de la part de Simonsen un léger lever de pied. Tout de suite, l'Aston part dans un survirage qui va malheureusement engendrer un coup de raquette qui le propulse droit dans le rail à gauche.

Selon Eurosport, un premier choc de 25G est suivi d'un second en latéral beaucoup plus important (75G disent-ils) qui sera fatal. Pour l'instant, l'ACO et Aston Martin n'ont pas communiqué de détails sur les causes de l'accident mais le plus douloureux dans ce tragique événement restera que Radio Le Mans annoncera quelques minutes après le choc qu'Allan Simonsen était indemne.