Toujours en direct du stand de OAK Racing, et après une petite pause dîner, Matthieu Lahaye nous confie ses impressions sur son premier double relai en piste avant de reprendre le volant dans quelques minutes. Il est aux environs de 21h.
Matthieu est particulièrement enthousiaste. « L’auto est performante. Je suis persuadé que nous disposons, Porsche RS Spyder mises à part, des meilleures autos de la catégorie. Le châssis est vraiment excellent. Malheureusement, nous nous faisons déposer en vitesse de pointe. Nous devons rendre presque 15 km/h aux Porsche et sans doute une dizaine de km/h aux Lola. » Il y a une explication à ce déficit de vitesse par rapport aux autres autos de la catégorie, souvent équipées de moteurs Judd ou Zytek. L’intégration du bloc 2,0 litres turbo Mazda dans le châssis Pescarolo n’est pas encore optimal. L’association de ce bloc avec le châssis sarthois est encore très récente. Et des problèmes de surchauffe ne sont pas à écarter. Du coup les motoristes ont préféré opter pour une approche conservatrice et assurer une fiabilité maximale.
Dans le trafic, ce déficit de vitesse est pénalisant, notamment face aux LMGT1. « Il faut vraiment s’arracher pour doubler les LMGT1 et freiner très tard. » Ce désavantage n’entame pourtant pas la confiance de Matthieu : « Notre cohésion est bonne et notre rythme régulier. Nous allons sans doute être en mesure de tripler les relais, ce qui va également nous permettre de dormir un peu. »
Le tableau de marche de la Pescarolo Mazda n°35 a depuis le début de la course été respecté. Malgré quelques ennuis. « Le blip (un petit moteur électrique qui permet la relance moteur lors des descentes de rapport – ndrl) a cessé de fonctionner assez tôt dans la course. Nous avions également perdu le traction control. Nous attendions un safety car pour réparer. Ce qui a été possible sur le coup de 20h. L’opération a été réalisée plus rapidement que prévu. »
François Sicard, le team manager, nous donne quelques précisions supplémentaires : « Le début de la course se passe plutôt bien pour nous même si nos positions, les huitième et neuvième, ne le reflètent pas forcément. Je suis agréablement surpris par le rythme de notre trio de gentlemen drivers, sur la n°24. Ils ne commettent aucune erreur. Sur la n°35, nos pilotes sont absolument ravis par le comportement de l’auto. » Le team manager confirme également les réparations effectuées sur la n°35 lors de la dernière entrée en piste du safety car, ajoutant « nous avons également revu une canalisation turbo. »
La course ne fait que débuter (à l’instar de la nuit, ici, au Mans). Laissons François Sicard conclure : « On vient juste de passer le quart de la course ».
A plus tard, dans la nuit des 24 Heures. Photo (de gauche à droite): Matthieu Lahaye, Guillaume Moreau, Karim Aljani
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