Xavier Bertrand : « l’électrique est le futur de l’automobile en Europe »
Cette semaine, Yamaha a dévoilé le nouveau nom de son usine de Saint-Quentin (Aisne), mais également une chaîne d’assemblage dédiée aux moteurs pour vélos à assistance électrique. L’occasion de nous entretenir rapidement avec Xavier Bertrand, président de la région Hauts de France.
Les régions qui sont hors métropole vivent bien souvent des usines aux alentours. Les collaborateurs œuvrent dans le secteur secondaire ou primaire. Ceux qui ne permettent pas le luxe du télétravail. Ces usines doivent suivre les tendances du marché. Faute de quoi, elles finissent par fermer. Elles doivent également rester compétitives. Ce qui, avec la délocalisation dans d’autres pays, que ce soit l’Europe de l’Est ou l’Asie n’est pas si simple. Pour les motiver, plusieurs leviers existent : un marché national à forte croissance qui permet de simplifier la logistique de distribution et un savoir-faire.
Xavier Bertrand étant sur place, c’était l’occasion de poser des questions à un président de région et surtout, de la région qui sera au cœur de l’orientation économique induite par l’électrique.
Est-ce compliqué de maintenir les entreprises en France ?
" Dans la région des Hauts de France, nous affichons de vrais résultats pour les garder, mais aussi pour les faire venir. Toutes les batteries électriques seront produites dans la région. Je me suis battu pour ça, pour avoir une première gigafactory dans le bassin minier à Lens, une deuxième dans le bassin minier à Douai et une troisième à Dunkerque."
Est-ce que Yamaha ne serait pas venu sans votre aide ? Après tout, l’usine était déjà existante avant, et MBK ne produit que du Yamaha depuis des années.
" Quand la région verse un peu plus d’un demi-million d’euros pour financer cet investissement, c’est un message fort pour Yamaha."
Cette réponse est également la preuve qu’imposer des contraintes à des moyennes et grandes entreprises n’est pas si aisé. Par le nombre de collaborateurs qu’elles possèdent et leurs activités, elles exercent un poids économique autant que social sur les régions. La dépendance est certes mutuelle, mais pas forcément équitable.
Est-ce que l’électrique n’est pas juste un effet de mode avec tous les risques qui accompagnent ce genre d’orientation, comme l’a été la mode du diesel par exemple.
" Non, c’est durable. Pour le vélo, c’est déjà une évidence. Je reste intimement convaincu que l’électrique est le futur de l’automobile en Europe. Des règles ont été posées : 2035, fin des moteurs thermiques. On pourrait débattre sur la date. Puis on dit que lorsque le vin est tiré, il faut le boire. L’électrique est une réalité et la région des Hauts de France est la plus en pointe. "
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