VTC : manifestations à répétition
Entre les circulations alternées et les déficiences des transports en commun, il n’était pas simple ces derniers jours de rejoindre un aéroport parisien. Un piège qui s’est refermé d’autant plus que le monde du véhicule de transport avec chauffeur a décidé de goûter aux joies de la grève en bloquant les accès routiers. Sans oublier les incivilités et autres violences qui ne grandissent ni la cause et encore moins leurs auteurs tout en avilissant la réputation de tout un pays.
Ils ont des costumes très classes, des voitures premium mais sous le vernis, ce n’est pas très joli. C’est ce qu’ont dû penser les citoyens lambda dégâts collatéraux d’un mouvement social au sein des VTC qui s’est radicalisé aux alentours des accès aux aéroports parisiens. Des actions que le préfet délégué aux aéroports Philippe Riffault a mises en cause : « le comportement de certains chauffeurs de VTC obligeant des clients de VTC ou taxis à descendre du véhicule, parfois brutalement, provoquant la peur des passagers est inadmissible et discrédite leurs auteurs ».
Les policiers ont signalé des « fumigènes, jets d'œufs et de farine » par des manifestants, pour « certains cagoulés ». Hier, vendredi, à Orly, une cinquantaine de chauffeurs avait organisé des barrages filtrants entre 5 heures 30 et 10 heures. Ils laissaient passer tous les véhicules sauf les VTC non-grévistes. À Roissy, un chauffeur VTC a été renversé par un de ses collègues manifestants.
Une violence qui semble être décidément la culture dans cette profession de transport de la personne. VTC ou taxi. Pour le coup, ce sont les VTC qui grognent et menacent. Les chauffeurs manifestent leur colère contre les plateformes de réservation de voitures, Uber en tête, synonyme pour eux d'« esclavage moderne ». Alors ils mettent une pression dont la forme remonte aux temps les plus reculés de la civilisation.
On notera que le gouvernement joue les médiateurs dans ce conflit qui touche les problématiques des revenus et de la couverture sociale. Il a appelé au dialogue. C’est bien le moins. Mais quid de l’ordre public ?
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération