Voitures autonomes : Google ouvre l’expérimentation au grand public
Google met à disposition des habitants de Phoenix, en Arizona, une flotte de 500 voitures autonomes pour leurs trajets du quotidien. Une expérimentation grandeur réelle censée permettre au géant de la high-tech de reprendre une longueur d’avance sur ses concurrents.
S’il est un pionnier des expérimentations de voiture autonome, qu’il a débutées en 2009, Google n’est plus seul sur ce créneau. Constructeurs comme équipementiers y travaillent, tout comme Uber. Mais le géant de la high-tech Alphabet (maison-mère de Google) semble décidé à conserver son avance. Sa filiale Waymo a annoncé cette semaine la mise à disposition des habitants de Phoenix, Arizona, d’une flotte de 600 Chrysler Pacifica spécialement aménagées, dans le cadre d’une expérimentation baptisée « Early rider program » (laquelle a en réalité déjà démarré dans la discrétion il y a deux mois). « Nous accepterons ainsi des centaines de personnes aux parcours et besoins variés, ce qui nous donnera un retour d'expérience sur nos voitures », précise John Krafcik, le patron de Waymo, dans un article publié sur son blog. « Plutôt que de nous limiter à un ou deux trajets à proposer aux gens, le but est de libérer un accès quotidien, à n’importe quel moment, pour circuler dans une zone deux fois plus étendue que San Francisco. » Le but avoué est d’en apprendre plus sur la façon dont les usagers communiquent avec les véhicules, mais aussi à quels types de fonctionnalités ils veulent avoir accès. Les véhicules embarquent des interfaces inédites, sur lesquelles Waymo reste encore discret. Précisons toutefois qu’un représentant de la société sera installé derrière le volant de toutes les voitures, pour des raisons de sécurité.
Après huit ans d’expérimentation et 4,8 millions de kilomètres parcourus, la voiture autonome Google s’apprête donc à se transformer en un véritable service. Pour autant, nombre d’utlisateurs restent réticents face à ces nouvelles technologies: un sondage Dekra/OpinionWay montre que si 63 % des Français estiment que les voitures connectées permettent d’améliorer la sécurité routière, seuls 41 % sont prêts à monter dans une voiture autonome tandis que 26 % ne sont « pas du tout prêts ». Il reste donc du chemin à parcourir, avec ou sans chauffeur.
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