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Voie de covoiturage, la crainte des élus

Dans Pratique / Sécurité

Alexandre Bataille

La mise en service imminente des voies réservées au covoiturage soulève la crainte de plusieurs élus qui redoutent d’énormes bouchons. 

Voie de covoiturage, la crainte des élus

À compter du 3 mars, seuls les véhicules en covoiturage  (avec deux personnes au minimum à bord), les taxis et les cars pourront emprunter, de 7 à 11 heures du matin, la voie de gauche de l'autoroute A13, entre le triangle de Rocquencourt et le tunnel de Saint-Cloud. Le même dispositif s'applique, tous les matins entre 7 et 10 heures, au périphérique parisien et à une portion de l'autoroute A1.

Il s’agit du tracé identique à celui mis en oeuvre pendant les JO de Paris 2024, pour le transport des athlètes, les taxis et les transports en commun. Les contrôles seront automatisés par la présence des nouveaux radars LAPI. Ces derniers sont capables de détecter le nombre de passagers à bord et le nombre de trajets réalisés sur les voies réservées. Si vous empruntez une de ces voies sans respecter les conditions requises, vous risquez une amende pouvant aller jusqu'à 135 €. L’objectif avancé, est de lutter contre l'autosolisme. Selon un baromètre Vinci Autoroutes, 85,7% des automobilistes sont seuls dans leur voiture aux heures les plus chargées. 

Les contrôles seront automatisés par la présence des nouveaux radars LAPI. Ces derniers sont capables de détecter le nombre de passagers à bord et le nombre de trajets réalisés sur les voies réservées.
Les contrôles seront automatisés par la présence des nouveaux radars LAPI. Ces derniers sont capables de détecter le nombre de passagers à bord et le nombre de trajets réalisés sur les voies réservées.


De nombreux élus locaux, interrogés par Les Echos ne masquent pas leur scepticisme. « Nous sommes surpris du lancement de cette mesure, sans véritable étude d'impact. Ce dispositif nous est présenté comme un héritage des JO, mais les conditions de circulation n'auront rien à voir avec celles de la période estivale de 2024 », explique Richard Delepierre, maire (Modem) du Chesnay-Rocquencourt, à nos confrères. Une position partagée par François de Mazières, maire (DVD) de Versailles et Pascal Thevenot, maire (LR) de Vélizy. 

Toutes les tentatives de développement du covoiturage se sont révélées des échecs

Dans un récent courrier, adressé à la direction des routes d'Ile-de-France, l'agglomération Versailles Grand-Parc a fait part, de ses « fortes réserves ». Pour Richard Delepierre, la mesure « risque d'accentuer fortement la thrombose sur l'autoroute le matin alors que la situation est déjà très difficile ». Il se montre en outre très circonspect sur les moyens de contrôle de l'Etat pour veiller à son respect. Si la surveillance est essentiellement basée sur des photos prises par des radars, il sera facile de contourner la mesure, confie l'élu aux Echos.

La direction des routes d'Ile-de-France estime, pour sa part, qu'une telle disposition est indispensable pour développer le covoiturage et les transports collectifs. Et ainsi réduire l'empreinte carbone du secteur routier. Elle juge en outre que les gains de temps des covoitureurs seront suffisants pour augmenter notablement la pratique. 

Richard Delepierre, qui considère ce pari audacieux, réclame une évaluation précise : « Nous partageons l'objectif de réduction de l'autosolisme mais jusqu'à présent toutes les tentatives de développement du covoiturage en Ile-de-France se sont révélées des échecs, dit-il. Nous attendrons avec beaucoup d'intérêt les premiers bilans ». Des états des lieux devraient être réalisés en fin d’année 2025. 

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