Dès qu'on aborde le sujet des autos sportives américaines, on pense tout de suite à la prise de roulis, aux points de corde ratés, ou encore au freinage inexistant. Il faut dire que les muscles cars produites dans les années 60 et au début des années 70 étaient plus sauvages que réellement efficaces. Malgré tout, une poignée de passionnés se sont mis en tête de prendre ce qu'il y avait de meilleur de cette époque, et de le transcender avec la technologie actuelle. Aux Etats-Unis, on appelle cela communément le Resto Mod. Le but est de garder l'esthétique de l'auto originale, et de changer à peu près tout ce qu'il y a dessous.
Dick Eytchison, le propriétaire de cette superbe Chevelle de 1965, affirme à propos de sa machine : « vous ne pouvez pas l'apprécier tant que vous ne l'avez pas conduite ». D'habitude, on prend du plaisir à contempler les merveilles du passé automobile américain, sans pour autant se mettre au volant. Mais dans ce cas, le but est ailleurs : la conduite. Il faut dire que la base, cette Chevelle quatre portes, n'est pas des plus dynamiques. Suspensions à lames, freins à disques en option seulement, boîtes manuelles peu efficaces et boîtes autos sapant toute la puissance, direction très imprécise, tout est réuni pour un rodéo, mais pas pour un chrono.
Sauf que sous la robe bleue de cette Chevelle se cache quelques atouts de poids : combinés filetés Billstein aux quatre coins, freins à disques Baer avec étriers à quatre pistons, barres anti-roulis, la fiche technique devient intéressante. On note également la présence d'un essieu arrière Ford de neuf pouces, histoire de bien encaisser les quelques 400 ch du V8 383 ci, couplé à un différence à glissement limité.
Le « pilote du dimanche » âgé de 68 ans prend toujours du plaisir avec sa Chevelle, qui paraît bien agile. Des passionnés comme ça, on aimerait en voir plus souvent, surtout par ces temps de crise autophobe.
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