Vente Ducati : Benetton prêt à se retrousser les manches
Les investisseurs ne sont pas en vacances et c’est à cause de Volkswagen qui met en vente un des fleurons de sa famille. Ducati s’apprête ainsi à faire ses adieux à son propriétaire Audi tandis que le groupe automobile allemand est ravi de savoir que son opération lui rapportera 1,2 milliard d'euros. Pas mal lorsque l’on sait que l’achat était de 860 millions d’euros. Qui pour signer le chèque ? Benetton vient de se mettre sur les rangs…
Benetton, au passage, ce n’est plus seulement de la fripe. Ce nom est apparu en moto durant les années 98 et 99 en révélant en Grand Prix 125 un certain Marco Melandri. Depuis, Benetton a fait son chemin. Avec la ligne de vêtements bien sûr, mais aussi en investissant dans les boutiques des aéroports, les restaurants et les péages des autoroutes. Aujourd’hui, Benetton est un puissant groupe financier avançant sous le label d'Edizione Holding qui pèse des milliards.
De quoi donc se présenter comme un candidat sérieux au rachat e Ducati. Mais ça ne se fera pas seul. S'il parvient à aller jusqu’au bout de la procédure, Edizione Holding cherchera à s'associer à un investisseur financier. Ce dernier serait alors un groupe composé d’Investindustrial - l'ex-propriétaire de Ducati -, CVC Capital Partners, Advent et PAI.
C’est donc du lourd et ça tient d’autant plus la route que ces noms sont italiens. Parmi les autres candidats, on rappellera que le fonds d'investissement américain Bain Capital, qui est actionnaire de BRB, le fabricant des motoneiges Ski-Doo, et deux constructeurs indiens de motos, Eicher Motors et Bajaj Auto, ont également soumis des offres pour Ducati. Eicher contrôle la marque anglaise Royal Enfield, fondée en 1893. La firme américaine Polaris Industries, propriétaire de la marque Victory Motorcycle, est aussi sur les rangs.
Cependant, si l'américain Harley-Davidson a regardé le dossier, il a finalement décidé de ne pas soumettre d'offre. Le chinois Loncin Motor avait aussi manifesté de l'intérêt mais on ignore s'il est toujours dans la course.
Pour mener à bien la vente, le patron de Volkswagen Matthias Müller devra convaincre les syndicats du groupe automobile qui y sont pour l'instant opposés et qui contrôlent la moitié des sièges du conseil de surveillance, lequel aura à se prononcer. Volkswagen, le premier constructeur automobile européen, s’est résigné à la vente de Ducati pour surmonter les conséquences financières du scandale des émissions polluantes qui a terni son image.
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