Véhicules agricoles : l’occasion a la cote !
Regis Lemaistre , mis à jour
Véhicules agricoles d’occasion : un marché en plein essor tandis que le marché du neuf s’écroule, les ventes de tracteurs et de matériel agricole d’occasion explosent. Si le COVID-19 est passé par là, force est de constater qu’en réalité la tendance est bien plus ancienne que cela. Les professionnels de l’agriculture tentent de maîtriser toujours mieux leurs dépenses, c’est pourquoi ils se tournent vers le marché de l’occasion.
Cela fait déjà quelques années que le marché du neuf est en chute libre dans l’univers agricole. En cause ? Des revenus qui ne sont pas suffisants pour faire face à des investissements importants. Les professionnels de l’agriculture, qu’ils soient céréaliers, éleveurs bovins ou viticulteurs, doivent maîtriser en permanence leurs dépenses pour ne pas être dans le rouge et être en mesure de rembourser leurs différents crédits. L’occasion avec ses tarifs préférentiels est donc privilégiée, quitte à mettre de temps à autre les mains dans le cambouis. Certes la crise du coronavirus est venue accentuer cette situation, mais force est de constater qu’elle n’est pas responsable de tous les maux et que la crise agricole est bien plus profonde et durable. Bien sûr, les ventes de véhicules agricoles neufs ont chuté en raison du COVID-19. AGCO, qui fabrique notamment les tracteurs Massey Ferguson, a vu ses ventes baisser depuis le printemps. Mais certains secteurs sont durement touchés depuis quelques années. Ainsi, en 2018, les tracteurs viticoles ont vu leurs ventes chuter de 27,5 %. En France, moins de 3 000 tracteurs se sont vendus contre 4 054 en 2017.
Chacun le sait, entre le neuf et l’occasion, l’écart de prix est important. Lorsque l’on évoque le matériel agricole, cette différence est encore plus flagrante. Prenons par exemple le tracteur John Deere 9570RT. Pour un achat neuf, il faut compter environ 450 000 € H.T. D’occasion, un agriculteur peut acquérir ce modèle de la marque au cerf en moyenne pour 200 000 € H.T. selon l’année de construction et le nombre d’heures d’utilisation. Le constat est le même pour tout le matériel agricole, qu’il s’agisse du matériel d’épandage, de stockage, des machines travaillant le sol ou bien des engins de manutention.
Aujourd’hui, le constat est plus que clair. Le Syndicat National des Entreprises de Service et Distribution du Machinisme Agricole, d'Espaces Verts, et des Métiers spécialisés (élevage, irrigation, viticole-vinicole...), le Sedima, a réalisé une enquête qui confirme la tendance. Le nombre de tracteurs immatriculés a été divisé par deux en 5 ans. L’offre d’occasion est devenue plus dynamique que le marché du neuf, ce qui fait les affaires des sites spécialisés. C’est le cas notamment d’Agriaffaires, la 1 plateforme de mise en relation et d’intermédiation dédiée aux professionnels de l’agriculture. Elle publie chaque jour des milliers d’annonces de tracteurs et autres véhicules agricoles d’occasion. La plateforme voit son trafic augmenter de manière régulière. Et si la demande est forte, l’offre est elle aussi en constante augmentation afin de répondre à de nouveaux besoins.
Le marché des véhicules agricoles d’occasion a de belles perspectives d’avenir et possède de nombreux atouts séduisant de plus en plus les acheteurs dont le premier est sans contestation son prix d’achat. Et en ces temps de crise, cela permet aux agriculteurs de faire des investissements moins importants, ce qu'Agriaffaires a très bien compris en traçant son sillon.
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