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Une BMW M5 bouillante et abordable ? Osez la F10 !

Un V8 biturbo de 560 ch sous le capot, la M5 F10 est plus performante que toutes ses devancières, tout en conservant un poids et surtout un prix décent. De surcroît, elle est plutôt fiable : presque une affaire, dès 28 000 €.

Une BMW M5 bouillante et abordable ? Osez la F10 !

Les collectionnables sont des autos revêtant un intérêt particulier, donc méritant d’être préservées. Pas forcément anciennes, elles existent pourtant en quantité définie, soit parce que le constructeur en a décidé ainsi, soit parce que leur production est arrêtée. Ensuite, elles profitent de particularités qui les rendent spécialement désirables : une motorisation, un châssis, un design, ou un concept. Enfin, elles sont susceptibles de voir leur cote augmenter. Un argument supplémentaire pour les collectionner avant tout le monde !

Certes, le moteur suralimenté de la Bmw M5 F10 a déplu aux puristes. Du moins au début. Car ses performances de malade les a convaincus ! De plus, si cette M5 est la première à recourir à des turbos, elle est aussi la dernière à demeurer une simple propulsion... permanente. En effet,sa remplaçante dispose d'une transmission intégrale, qui peut inhiber son différentiel avant sur demande. La F10 se signale aussi par son comportement demeurant vif et fait preuve d'une fiabilité bien meilleure que celle de sa devancière au V10 atmosphérique mais capricieux. Un must à redécouvrir et préserver avant tout le monde.

 

Histoire fascinante que BMW a involontairement initiée en 1984, en lançant la M5. Oh, son concept n’était pas nouveau : installer un moteur surpuissant, issu de la compétition, dans une berline. Les Jaguar Mk II et  Maserati Quattroporte procédaient déjà de même au début des années 60. Mais avec la firme bavaroise, la formule atteint un degré de perfection particulièrement savoureux qui se soldera par un succès commercial malgré des prix colossaux. Il faut dire que son 6-en-ligne atmo issu de la supercar M1 appartient à la légende !

La lignée des BMW Série 5 badgées M, de la M535i E12 de 1980 à la M5 F90 de 2017, en passant la E28, la E34, la E39, la E60 et la F10 qui nous préoccupe aujourd'hui.
La lignée des BMW Série 5 badgées M, de la M535i E12 de 1980 à la M5 F90 de 2017, en passant la E28, la E34, la E39, la E60 et la F10 qui nous préoccupe aujourd'hui.

Si la lignée se poursuit jusqu’à nos jours, elle a connu des avancées notables. Après les 6-cylindres, un V8 s’installe en 1998 dans la M5 de génération E39, puis un V10 dans la E60  en 2004. Si ces moteurs conservent une aspiration naturelle, un changement de taille intervient en 2011 quand paraît la M5 F10. C’est en effet la première à bénéficier d’un bloc suralimenté, en l’occurrence un V8 4,4 l biturbo S63B44 à injection directe qui a dû faire bondir quelques puristes. Mais, à l’époque, on ne savait pas qu’en 2024, la M5 deviendrait lourde comme plusieurs chevaux morts à cause de sa motorisation hybride…

Lancée à l'été 2011, la BMW M5 F10 est la première des M5 à moteur suralimenté et... la dernière à être une stricte propulsion.
Lancée à l'été 2011, la BMW M5 F10 est la première des M5 à moteur suralimenté et... la dernière à être une stricte propulsion.

En 2011, la M5 reste sous la barre des deux tonnes (1 945 kg) tout en s’offrant une cavalerie jamais atteinte par une berline munichoise : 560 ch. Plus fort encore, le couple culmine à 680 Nm dès 1 500 tr/min, ce qui donne une plage d’utilisation énorme… et des doutes quant à la motricité puisque tout transite au sol via le seul train arrière.

Seule transmission possible pour la BMW M5 F10 européenne, une unité à double embrayage et 7 rapports. Etonnamment, une boîte 6 manuelle reste proposée sur la M5... aux USA !
Seule transmission possible pour la BMW M5 F10 européenne, une unité à double embrayage et 7 rapports. Etonnamment, une boîte 6 manuelle reste proposée sur la M5... aux USA !

Côté transmission, justement, cette M5 demeurant une simple propulsion adopte une boîte à double embrayage fournie par Getrag. Comptant 7 rapports, cette unité dite M DKG Drivelogic est similaire à celle utilisée par  Ferrari dans ses 458 et California. Elle s’allie à un différentiel à glissement limité (comportant un embrayage multidisques) qui, piloté électroniquement, peut se verrouiller de 0 à 100 %.

Extérieurement, la BMW M5 F10 reste discrète mais se distingue tout de même par ses boucliers et ses jantes spécifiques, sans oublier ses 4 sorties d'échappement.
Extérieurement, la BMW M5 F10 reste discrète mais se distingue tout de même par ses boucliers et ses jantes spécifiques, sans oublier ses 4 sorties d'échappement.

Pour leur part, les trains roulants sont logiquement adaptés. Ses doubles triangles (à l’avant) et son essieu multibras (à l’arrière) se composent largement d’aluminium et s’allient à des ressorts durcis. Le tout se complète d’amortisseurs pilotés à 3 lois. Mieux, un cerveau électronique fait travailler ensemble ce joli petit monde : boîte, moteur, direction (à assistance hydraulique), amortissement, différentiel et l’ESP. De surcroît, tout est paramétrable manuellement, depuis le cockpit !

Enfin, les freins s’avèrent largement dimensionnés, avec des disques compound de 400 mm à l’avant (étriers fixes à 6 pistons) et 396 mm à l’arrière (étriers flottants). Les performances ? Fumantes ! Passons sur le maxi bridé à 250 km/h (ou 305 km/h en option). Le 1 000 m DA est annoncé en 21,9 s et le 0 à 100 km/h en 4,4 s !

Malgré leurs dimensions généreuses, les freins de la BMW M5 F10 manquent de puissance au-dessus de 200 km/h. Heureusement, des unités carbone-céramique seront par la suite proposées en option (chère !).
Malgré leurs dimensions généreuses, les freins de la BMW M5 F10 manquent de puissance au-dessus de 200 km/h. Heureusement, des unités carbone-céramique seront par la suite proposées en option (chère !).

Pas mal pour un salon roulant, doté des sièges sport en cuir dotés de réglages électriques, d’une clim auto bizone, de la hifi, du GPS, des projecteurs au xénon… Le tout se facture 117 000 €, soit 142 200 € actuels. En mai 2013, un léger restylage dit LCI intervient (grille de calandre et feux revus, direction reparamétrée), alors qu'un Pack Compétition porte la puissance à 575 ch, chiffre porté à 600 par les séries limitées 30 Jahre en 2014 et Édition Compétition en 2016. La M5 F10 voit sa production stopper en 2017.

En 2013, à l'occasion de son léger restylage de mi-carrière (LCI), la BMW M5 F10 peut recevoir un pack Compétition portant notamment la cavalerie à 575 ch.
En 2013, à l'occasion de son léger restylage de mi-carrière (LCI), la BMW M5 F10 peut recevoir un pack Compétition portant notamment la cavalerie à 575 ch.

Combien ça coûte ?

Dès 28 000 €, on peut s’offrir une M5 F10 en très bon état, même si elle dépassera les 200 000 km. A 32 000 €, on accède à des exemplaires avoisinant les 150 000 km. Après, les prix montent nettement : 39 000 € pour revenir à 100 000 km, 46 000 € pour 50 000 km. Une Pack Compétition réclamera une rallonge de 15 000 €, ce à quoi on ajoutera 5 000 € pour une rare 30 Jahre.

En 2014, la série limitée 30 Jahre vient célébrer les 30 ans de la BMW M5... en boostant son V8 à 600 ch.
En 2014, la série limitée 30 Jahre vient célébrer les 30 ans de la BMW M5... en boostant son V8 à 600 ch.

Quelle version choisir ?

Pour un rapport prix/prestations optimal, on peut tout à fait se contenter, si l’on peut dire, d’une 560 ch, de préférence une LCI.

En 2016, la série limitée Edition Compétition (600 ch) constitue en quelque sorte le chant du cygne de la BMW M5 F10.
En 2016, la série limitée Edition Compétition (600 ch) constitue en quelque sorte le chant du cygne de la BMW M5 F10.

Les versions collector

Toutes, si elles sont en parfait état d’origine. Un faible kilométrage sera évidemment un gros plus. Toutefois, les modèles les plus recherchés seront les séries limitées, comme la 30 Jahre (300 unités dans le monde).

Le V8 biturbo S63B44 de la BMW M5 F10 se révèle très robuste, même si une série de 2012, défectueuse par sa pompe à huile, a dû être rappelée.
Le V8 biturbo S63B44 de la BMW M5 F10 se révèle très robuste, même si une série de 2012, défectueuse par sa pompe à huile, a dû être rappelée.

Que surveiller ?

Bonne surprise, la  BMW M5 F10 est mécaniquement bien plus fiable que sa devancière E60. Les soucis de coussinets de bielle appartiennent (pratiquement) au passé, même si un rappel a eu lieu en 2012 pour concernant environ 700 exemplaires à la pompe à huile défectueuse. Certains propriétaires changent préventivement les coussinets pour un bon billet de 2 000 € : inutile sur les autos respectées, indispensables pour celles qui ont été durement sollicitées. En tout cas, diviser par deux les intervalles de vidanges mentionnés par l’ordinateur de bord fera le plus grand bien à la M5, dont certains exemplaires mal rodés mangent un peu d’huile.

Pour sa part, la distribution variable ne fait pas parler d’elle, pas plus que la chaîne. Respecté, le S63 est très costaud ! Attention, vers les 100 000 km, on doit changer les bougies et souvent les bobines, ce qui coûte cher vu le manque d’accès. A surveiller également, les durits des turbos qui ont tendance à fuir, ainsi que les injecteurs voire la pompe à essence (pas très chère) et les débitmètres d’air.

La boîte est également endurante, tout comme le différentiel, si des vidanges régulières ont été effectuées (avant 80 000 km). Pas de soucis notables à relever côté trains roulants, qui s’usent normalement, ni dans l’habitacle, bien mieux fabriqué que celui de la M5 E60 et peu sujet aux bugs.

En tout cas, un bon entretien est crucial pour la M5 F10, accompagné d’un examen du propriétaire : fuyez les bourrins qui abusent du Launch Control !

Au volant, la BMW M5, ici en 2011, étonne par la fougue inouïe de son V8 et son comportement vif. Mais attention au freinage à très grande vitesse.
Au volant, la BMW M5, ici en 2011, étonne par la fougue inouïe de son V8 et son comportement vif. Mais attention au freinage à très grande vitesse.

Sur la route

Elle n’est pas spectaculaire, la M5 F10, mais en tout cas, son habitacle ne manque pas d’agrément. Très bien fini, il comporte des sièges au confort exceptionnel ! Au réveil, le moteur n’a rien de mélodieux, et d’emblée, quand on a tout réglé au plus souple, on apprécie la totale douceur de la voiture, de la mécanique aux trains roulants. Oui mais… C’est une pompe à feu !

Une planche de bord de très belle facture pour la BMW M5 F10, bien agencée et richement dotée. Cela change de la M5 E60 !
Une planche de bord de très belle facture pour la BMW M5 F10, bien agencée et richement dotée. Cela change de la M5 E60 !

Alors, sur route, on passe en Sport +, et là, tout s’acère. La suspension devient très, très ferme, et le moteur envoie comme un fou. Quelle que soit la vitesse, il surprend par ses réserves de puissance dantesques : même à 160 km/h, il vous colle au siège, sur autoroute allemande, évidemment. Certes, sa musique demeure quelconque, mais son punch prodigue un plaisir de tous les instants. Survolté, il permet à la M5 de buter sur le limiteur à 255 km/h compteur en… 4è ! La boîte ? De douce en mode normal, elle est toujours très rapide et devient presque mécanique dans son feeling en Sport +, où on sent les rapports s’engrener.

La BMW M5 F10 régale par sa sellerie au confort exceptionnel qui n'exclut pas un maintien parfait.
La BMW M5 F10 régale par sa sellerie au confort exceptionnel qui n'exclut pas un maintien parfait.

La M5 demande du doigté vu la puissance. Sur les modes intermédiaires et route lisse, tout va bien. La direction est rapide, et le châssis à la fois vif et équilibré : jamais on ne dirait que la BMW atteint deux tonnes, surtout qu’elle est très précise. Mais dès que la chaussée se dégrade, par sa surface ou son adhérence, la motricité en fait autant, ce qui rend les progressions saccadées à cause des interventions de l’antipatinage.

Même les passagers arrière de la BMW M5 F10 sont choyés : belle banquette, beaucoup de place. Ici en 2011.
Même les passagers arrière de la BMW M5 F10 sont choyés : belle banquette, beaucoup de place. Ici en 2011.

Et si on le débranche, la poupe devient allègre. C’est très amusant sur circuit, mais peu recommandé ailleurs. Quant aux freins, ils donnent toute satisfaction par leur puissance et leur endurance jusqu’à 200 km/h. Ensuite, ils paraissent notoirement faiblards : c’est peut-être un détail pour vous, mais sur autoroute allemande, ça veut dire beaucoup !

Confortable au quotidien et survoltée quand on le lui demande, la M5 F10 est une machine exceptionnelle. Quant à la consommation moyenne, oubliez les 9,9 l/100 km annoncés (une manifestation de la bouffonnerie de la norme NEDC). Comptez plutôt 14 l/100 km, et plus de 30 l/100 km en cas d’attaque !

 

L’alternative youngtimer

BMM M5 E39 (1998 – 2003)

Lancée en 1998, la BMW M5 E39 est la seule à recevoir un V8 atmosphérique, en l'occurence un 4,9 l de 400 ch.
Lancée en 1998, la BMW M5 E39 est la seule à recevoir un V8 atmosphérique, en l'occurence un 4,9 l de 400 ch.

Première M5 dotée d’un V8, la M5 E39 s’appréhende avec respect, envoyant 400 ch sur les roues arrière. Son 4,9 l S62 lui fait même avaler le 1 000 m DA en 24 s : exceptionnel pour une berline en 1998. Heureusement, de série, elle dispose d’un ESP. Sans oublier des trains roulants affûtés et un pont autobloquant.

Superbement finie et richement équipée, cette M5 dorlote ses passagers qui apprécient son excellente sellerie. Très rapide et efficace, la BMW pêche surtout par ses freins à étriers flottants manquant d’endurance. En 2000, elle bénéficie d’un léger restylage, puis disparaît en 2003, après avoir été fabriquée à 20 482 unités, le record alors pour une M5. A partir de 25 000 €.

Cette aération ornant les ailes avant de la BMW M5 F10 est un hommage à celles de la mythique 507.
Cette aération ornant les ailes avant de la BMW M5 F10 est un hommage à celles de la mythique 507.

BMW M5 F10 (2011), la fiche technique

  • Moteur : 8 cylindres en V, 4 395 cm3
  • Alimentation : injection directe, deux turbos
  • Suspension : jambes de force, double triangulation, ressorts hélicoïdaux, amortisseurs pilotés, barre antiroulis (AV), essieu multibras, amortisseurs pilotés, barre antiroulis (AR)
  • Transmission : boîte 7 robotisée, propulsion
  • Puissance : 560 ch à 5 750 tr/min
  • Couple : 680 Nm à 1 500 tr/min
  • Poids : 1 945 kg
  • Vitesse maxi : 250 km/h (305 km/h en option, donnée constructeur)
  • 0 à 100 km/h : 4,4 s (donnée constructeur)

> Pour trouver des annonces de BMW M5 F10, rendez-vous sur le site de La Centrale.

En savoir plus sur : Bmw Serie 5 F10 M5

Bmw Serie 5 F10 M5

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