Une Batmobile au GP de France de F1 (MàJ)
Alain Dalbera , mis à jour
Dans l’univers des voitures de cinéma, la Batmobile tient une place à part. À chaque nouvelle génération du héros masqué, à chaque réalisateur, la voiture a droit à sa version spécifique. La réplique de l'une d'entre elles a récemment fait l'objet d'une restauration, et elle sera à l'honneur lors d'une parade en amont du GP de France de F1 ce dimanche.
À la télévision, on se souvient de la fameuse voiture en rouge et noir de Adam West, interprète de l’homme chauve-souris dans la série génialement kitsch diffusée en 1966. Cette Batmobile, dérivée du concept car Lincoln Futura, reste une des plus emblématiques, et son image reste ancrée dans la culture populaire.
Au cinéma, le « Tumbler » de Christopher Nolan a marqué les esprits par son aspect militaire presque réaliste mais au charme incertain. La colorée et organique version de Joël Schumacher ne démérite pas, mais c’est sa devancière qui reste la plus iconique. C’est en effet en 1989 que le réalisateur Tim Burton et la Warner Bros relancent Batman sur grand écran, avec Michael Keaton dans le rôle-titre. Si le film reste aujourd’hui en bonne place dans la filmographie du réalisateur, il a autant marqué par la prestation de Jack Nicholson que par l’apparition de la Batmobile.
Long capot, noir mat, des ailes façon chauve-souris, le véhicule du chevalier noir en impose encore quelque 30 ans après son apparition au cinéma. Cependant, la version qui nous fait face ne risque pas d’aller combattre le crime dans la minute. Le temps a passé pour cette réplique de la Batmobile que nous découvrons à Argenteuil, au GARAC - École nationale des Professions de l’Automobile.
Cette auto appartient à Franck Galiègue, de Movie Cars Central. Sorte de Bruce Wayne des voitures de cinéma, il sauve les autos cultes de l’oublie autant que de la rouille. Entre lui et cette Batmobile, tout a commencé par un contact sur un forum internet en 2012. Au détour d’une conversation, on lui propose de racheter un modèle en cours de restauration. Ni une ni deux, l’accord est passé et l’auto arrivera en pièces détachées par container. Un gros puzzle à reconstituer qui permettra dans un premier temps d’avoir un véhicule pouvant être exposé, avant que l’envie de la faire rouler ne naisse réellement. S’en suivra alors de longues étapes de remise en état, dont une halte de quelques semaines au GARAC. Pour les étudiants, un défi va être de travailler sur la carrosserie en fibre de verre qui a besoin d’une restauration. Une fois en bon état, une peinture sera appliquée. On pourrait penser qu’un simple noir mat suffit, mais pour retrouver le visuel du cinéma, il faudra apporter une teinte différente, légèrement mauve.
Remise en état, l’auto pourra parader lors de manifestations. En effet, il ne s’agit pas d’une coque vide puisque cette Batmobile repose sur une base de Chevrolet Impala de 1965, dont le châssis a été allongé de 20 cm (lui faisant atteindre 6m05 de long, pour 2m35 de large). Petit bonus, les propriétaires ont ajouté un système pneumatique qui permet l’ouverture du cockpit comme dans le film, mais autorise également le contrôle de la hauteur des suspensions. De là à dire que la Batmobile n’est qu’un BX comme les autres, il n’y a qu’un pas, ou un battement d’ailes pour être plus juste.
L’équipe de Movie Cars Central proposera au grand public de venir découvrir ce véhicule dans un musée dédié aux voitures de cinéma. Avant cela, l'auto sera à l'honneur à l'occasion d'une parade organisée juste avant le départ du Grand Prix de France de F1 ce dimanche, aux côtés d'une dizaine de véhicules de cinéma.
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