Les pilotes les plus sérieusement éclopés du plateau des Grand Prix passeront les fêtes dans leur foyer respectif. Le rugueux Irlandais du Nord Jeremy McWilliams ne se dépareille pas de son fatalisme et de son auto-dérision. Pour lui, pas de doute, il sera opérationnel fin janvier pour reprendre les essais sur la Ilmor.
La spéculation n'a rien d'exceptionnelle en soit, mais le fait qu'elle soit faite pratiquement simultanément, et de manière aussi prononcée par les deux champions que sont Valentino Rossi et Nicky Hayden a de quoi marquer les esprits. Non, ce ne sont ni de Melandri ou de Capirossi que les duellistes de 2006 se méfient pour 2007.
Est-ce ou non le signe d'une future paternité qui doucement s'installe en lui, quoi qu'il en soit, Loris Capirossi s'est ouvert sur une retraite qu'il voit bien à l'issue des deux saisons qu'il a signé avec Ducati. Avec un objectif, quand même, pour que ce départ soit consommé avec la plénitude du devoir accompli : celui d'un titre mondial.
A inviter des pilotes pour des exhibitions, on finit par avoir des surprises. A force de les titiller et de réveiller chez eux leur goût pour la compétition, on en arrive à les motiver pour de bon. Au Bologne Motor Show, on a bien failli assister à une première qui n'aurait peut être pas amusé tout le monde.
Bien que titulaires de deux victoires en mondial 125 cette saison, celui qui a apporté la 200ème victoire d'Aprilia en Grand Prix s'est malgré tout retrouvé sans guidon une fois l'exercice 2006 bouclé. Les relations avec le clan ibérique Aspar n'ont jamais été radieuses, et Mattia Pasini a fait savoir qu'il irait voir ailleurs pour 2007.
Déplacer la caravane du Moto GP n'est pas une sinécure. C'est une véritable organisation qu'il faut mettre en branle pour respecter un cahier des charges pour le moins impressionnant.
David Richards n'est pas seulement le boss de Prodrive structure gigogne qui s'occupe d'Aston Martin en Endurance, de Subaru en WRC et veut se faire une place au soleil en Formule 1. C'est aussi un Anglais bon teint qui a un sens exacerbé des affaires et qui est à l'affût du moindre euro à faire fructifier.
A la lecture de la première liste d'engagés en Grand Prix 250 pour 2007, on ne peut réprimer une pointe de déception, voire, de frustration. Pas de team Scrab ou d'équipe de France. Pas de Cluzel, ni de Di Meglio. La catégorie, qui a donné à la France un Champion du Monde en 2000 se ferait donc, la prochaine saison, sans un seul tricolore.
C'est la question de cet hiver qui devrait néanmoins trouver réponse entre Noël et Nouvel An. A l'image de ce qui s'était passé l'an dernier, avec l'annonce de l'arrivée du camélidé jaune. En attendant cette échéance rituelle, les spéculations vont bon train, dont les plus étonnantes.
Shinya Nakano est un cas. Son talent est reconnu, son affabilité est appréciée, et, pourtant, rien ne lui est jamais facile. Un titre mondial en 250 perdu en 2000 pour douze centimètres sur la ligne d'arrivée dans la dernière course au profit d'Olivier Jacque, puis un parcours ardu dans la catégorie reine avec des teams de seconde zone ; Tech'3 d'abord, D'Antin ensuite.
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